Mission trop possible

A la personne à la vigie.

Du haut de la vigie, une boule de Noël toute ratatinée fonce sur Ramdam.

Un missile ? Pas possible, pas assez rapide.

Une torpille ? On est sur la neige tête de con, pas sous l'eau ! >_<"

D'abord un point rouge sur fond blanc, la boule de Noël grossit jusqu'à ce que vous reconnaissiez une personne, puis alors qu'il est tout près, vous êtes quasiment sûr qu'il s'agit là d'un enfant. Il est tout petit, - enfin vu de loin aussi - et traîne avec lui un lourd sac qu'il s'efforce de tenir à bonne distance de son corps grassouillet.

Avant d'arriver.

Soufflant un bon coup, le petit s'arrête pour reprendre ses forces. Il ne sait même pas si on l'observe. Enfin le phare, la terre promise. Y a t-il de la musique ? Le connard de hippie qui lui avait dit de suivre la musique était un junkie fini. Comment aurait-il pu l'entendre ? Malheureusement, il ne pourrait pas le roxer, l'autre n'avait pas dit son nom, ou ... peut-être était-ce une femme ?

Enfin en tout cas, Katie avait elle aussi menti, point de géant vert si ce n'est les arbres derrière la communauté.

C'est une ville ça ? Mon cul ouais ! Où est South park ?

Le petit sortit sa radio et échangea quelques paroles avant de rejoindre la communauté.

Maman ? Oui c'est moi Yoko. Je serai là dans quelques minutes. Tu m'attends derrière la porte hein ?

Rangeant la radio à la ceinture, le petit arriva dix minutes plus tard devant la communauté. En chemin, il essaya de se donner du courage, il y avait un garde devant la porte sûrement.

http://www.deezer.com/track/126154 TIN ! TIN ! TIN TIN TIN TIN ! Tin tintin ( et milou ! ) TIN TIIIN !!!!!

Le petit arrêta de chanter en arrivant devant la porte. Il avait un sac blanc qu'il portait à portée de bras loin de lui. Cela lui demandait plus de force que de le porter sur son dos, aussi, il s'était relayé bah ... à tour de bras pour le porter. Il y avait à sa ceinture sa radio et un rouleau de parchemin et sa main libre prenait la forme d'un faux pistolet qu'il pointait sur vous. Qu'il y ait un garde ou plusieurs, hommes ou femmes, le petit s'adresse à vous d'une voix insolente et sûre de lui.

Hey mec ! Pose ton arme ou je te descend ! Laisse moi passer ou je te LATTE les COUILLES avec mon FLINGUE ! Puis il se la pète et baisse légèrement son bras pour éviter de vous coller un pseudo-pruneau dans la jambe avec sa main-revolver. Giorgio m'attend. Enfin ... Greg quoi.

Derrière cette porte, Kanako ...

Citation :

Derrière cette porte, Kanako ...

Kanako, elle ? Enfin lui ? Ce gros monstre si grand que pour apercevoir sa tête, le petit est obligé de se dénuquer ? Il ne ressemble pas à une asiatique plus ou moins grande, presqu'aussi naive que jolie selon les estimations du petit, et porteuse d'un pull vert moulant à col roulé et d'un pantalon en toile noire.

Non, il ressemblait plutôt à un boeuf rasé de près à qui on aurait appris à marcher sur deux pattes, à parler, et à porter des vêtements. Le petit pensa trop fort.

Ouais, avec les radiations c'est possible.

Alors c'est lui le garde ? Cet homme ne parle pas suffisamment pour que le petit je m'en foutiste le reconnaisse. Il a parlé, insulté, méprisé tellement de gens qu'il ne reconnait pas Ze Juif avec qui il s'était embrouillé.

Hey mec ! Greg il m'attend alors tu me laisses passer ou je te ...

Le contenu du sac ... ça serait marrant. Ca avait une drôle d'odeur mais peut-être était-ce le petit qui ne s'était pas lavé ? Néanmoins il n'atteindrait jamais ses treize ans s'il faisait ça. Le géant le vit regarder un peu trop longtemps son sac. Là encore il pensa à voix haute.

Ouais nan, du gâchis.

Son attention revint vers l'adulte. Que faire ? Il a toujours sa main-pistolet. S'il la pointe en joue contre lui, l'homme pourrait riposter. Le petit se contente alors de poser son sac au sol et les poings serrés devant lui, seuls ses index pointent vers le haut.

Ok.

Puis ils pointent ses index vers la gauche, ou la droite, peu importe et continue d'une voix insolente et de je m'en foutiste.

Je t'eeeeeeem-merde et jeeee rentre à maaaa maisoooooon.

Le petit parla lentement, des fois que le grand ne comprenne pas - le prenant << un peu >> pour un con également puis se se saississant de son sac fonce entre les deux jambes du géant et passa facilement en dessous malgré son obésité, braillant comme un cinglé.

MAMAN !!!! MMAAAAAAAAAAAAAMAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!

Ce coup-ci, il y aurait Kanako. Ou alors combien de grandes personnes le petit devrait affronter avant de retrouver sa nouvelle mère ?

Kanako s'avance et fait quelques signes au petit Cartman. Comme prévu, elle porte un pull vert pastel et un pantalon de toile.

Hey ! P'tit Eric ! C'est moi, Kanako !

Elle semble douce et aimable.

Devant lui, une asiatique lui fait des " coucou ". Vert en haut et noir en bas, le petit laisse son sac par terre et s'empresse de courir vers elle, oui ça ne peut être qu'elle.

Kanako ...

Après toutes ces peurs, ces pourparlers avec les adultes dans le désert, à fuir, à trouver à manger, à manger de la neige pour pas crever de soif, à insulter les gens sur la radio, enfin la récompense après tous ces efforts : une maman !

C'est super trop cool les rencontres virtuelles, là en IRL. Le petit Cartman est bien content, sa maman ne lui a pas menti et est on ne peut plus joli, enfin de loin, pour le peu qu'il en a vu parce que là, faisant le tour de ses cuisses avec ses bras, il a la tête collée à elle, sa tête lui arrivant au bassin mais quand il va pour relever la tête pour mieux voir le visage de sa maman, voilà que deux bosses lui gâchent le panorama.

Mais ?

Le petit relâche son étreinte et recule de deux ou trois pas et là il voit son visage. Mais quand il va pour la câliner à nouveau, voilà que son visage est à nouveau dissimulé par sa poitrine. Contrarié, le garçon soupire.

Rooh !

A noter qu'après avoir trimballer de la viande humaine pendant deux lunes, même en évitant que le sac ne touche ses vêtements, le petit ne sent pas vraiment la rose, enfin il ne pue pas vraiment, mais l'odeur est là quoi.

Mais bon peut-être que le géant et la japonaise aussi, après tout ... avec l'eau gelé, la misère, tout ça. Faut pas jouer les nez fins non plus. A la guerre comme à la guerre !

Kanako rit, douce qu'elle est, d'un rire aimable et sincère. Si elle a une odeur, c'est plus celle des médicaments et de diverses plantes médicinales que d'autre chose. Elle ébourriffe rapidement les cheveux du jeune garçon, lui souriant tendrement, se penchant vers lui.

Tu vas aller prendre une bonne douche, et après tu me rejoins à la Fosse, d'accord ? La Fosse, c'est le bar de la ville. Y'a des affiches de collées, tu verras, on y fête Noël !

Elle lui indique les douches, avec le sourire.

Le rire cristallin de la japonaise se fait une nouvelle fois entendre. La situation comique a l'air de l'enthousiastmer ou est-ce qu'elle rit toujours pour un rien ? Ce n'est pas la première fois qu'il la fait rire en tout cas. Lui apprécie moyennement de ne pas pouvoir la caliner tout en admirant son visage. Elle profite alors de son attention détournée pour lui ébourriffer les cheveux, truc de maman ? Bah ! Elle a la fibre maternelle après tout. Eric fait semblant de ronchonner et elle doit bien se rendre compte si elle est si bonne maman que ça qu'il joue la comédie. Au moins, avec elle ... son agressivité et sa vulgarité disparaissent, et ça, peut-être que quelqu'un s'en rendra compte ...

Son sourire, son rire, ses gestes affectueux et sa voix plaisent beaucoup au petit qui l'a déjà adopté. Bien sagement, il obéit à sa maman. Au moins elle s'était penchée, il se sentait ainsi moins petit.

Chuper ! Le Père Noel m'a apporté des cadeaux.

... enfin, s'il s'en est remis. Le petit repensa à un de ses incidents de parcours qui lui était arrivé. Mieux ne valait-il pas lui raconter. Cependant ...

... tu me laves pas toi-même ? Elle me lavait des fois mon ancienne maman.

Mais puisqu'elle refuserait probablement, le petit reprit son sac et partit en direction des douches. A sa ceinture il y avait un rouleau de parchemin qui lui servait accessoirement de longue-vue.

Mouais je suis au courant pour la fosse ...

En chemin il croisera une superbe blonde à forte poitrine, bien roulée, - la blonde, pas la poitrine hein, faut pas déconner - qui l'accostera.

[HRP : voilà, je vais faire un heureux...]

Peu après son arrivée à Ramdam, Eric voit s'avancer vers lui une magnifique blonde à la poitrine plantureuse. Elle est habillée de vêtements moulants et son décolleté aurait probablement suffit à interdire toute diffusion d'un film où il apparaîtrait aux moins de dix-huit ans.

"Quelle gonzesse !" peut penser le petit Eric tandis qu'elle remarque l'enfant grassouillet et lui adresse la parole :

"C'est toi Eric ? Si j'ai bien compris tu as déjà une maman qui t'attend ici, c'est ça ? Mais je peux être ta tante si tu veux, viens avec moi que je te montre tout ce qu'un petit garçon doit savoir..."

Et la poupée prend Eric par la main pour le conduire à l'écart. Il n'a vraisemblablement pas le choix, surtout que le string de la blonde n'est pas la seule chose qui dépasse de son pantalon. Un lüger, un vieux flingue allemand de la seconde guerre mondiale laisse deviner sa crosse d'acier.

Et Eric a entendu parlé des crises de Barbie. On lui a même raconté qu'elle aurait eu le cran de droguer Aaron Wade pour lui découper un orteil. Enfin, on raconte tellement de choses...

[HJ: chuuuuuuuuper ! J'étais coincé en RP depuis deux semaines, ça troue le cul ! ]

Woooo hey mais va z-y là ! Où c'est qu'elle m'emmène la bombasse ? Le petit se débat et arrive à ce qu'elle lui lâche la main. Faut dire que la poupée n'est pas la seule armée. Le petit a dans sa main un sac avec quelque chose dedans, ça ne sent pas la rose. Il avait du le lâcher avant de voir Kanako mais avait pu le récupérer quand elle fut partie.

Oula hey doucement ! Maman Kanako m'a dit d'aller me laver aux douches publiques, si tu veux ... Hey c'est peut-être le petit qui pue ? Tu n'as qu'à aller à la fête de Noel ! euh ... Barbie c'est ça ? Le Père Noel m'a apporté des cadeaux mais je dois me faire tout propre.

Il se barre tranquillement vers les douches, le sac à la main. A tout de suite Tata !

Barbie est décontenancée par l'attitude désinvolte et, il faut le dire, bien trop gentille et polie de Cartman. Elle le rattrappe sur la route de la citerne vers laquelle se dirige le petit gros. Un demeuré quelconque lui aura sans doute indiqué que là se trouvaient les "douches". Comme s'il y avait de vraies douches à Ramdam.

Barbie se souvenait du mémorable bain qu'avait pris Axelle Rad, de nombreuses lunes auparavant, en compagnie de Torpedo. Axelle, une sacrée salope celle-là, dommage qu'elle se soit faite casser la figure par de vilains Playmobils.

Enfin, le petit voulait prendre un bain, pourquoi pas ?

"Attends, Eric, tata Barbie va venir avec toi comme ça elle pourra bien te nettoyer complètement. Et peut-être que si tu es sage elle jouera un peu avec toi dans ton bain. Qu'est-ce que tu en dis ?"

[IRL : Axelle Rad ne se serait jamais fais tuée si elle m'avait écouté, mais bon, elle a fait son choix. ]

Le petit qui avait fait la connaissance de sa mère après moultes échanges virtuels était tout calme et assagi. Elle avait le don de le calmer lorsque les autres faisaient tout pour le mettre en pétard. Mais déjà qu'il faisait froid, que le Père Noel lui apportait ses cadeaux, sa tante avait envie d'avoir d'abord son cadeau à elle avant le petit. Quel égoisme ! En tout cas, l'odeur de machabees ne la dérangeait absolument pas, quant à Eric, il s'y était fait. Les morts faisaient jamais chier, ... même s'ils puaient.

Ouais mais attends là, je me pèle le cul et faut vite que j'aille ouvrir mes cadeaux avant que ce clochard de Kenny Mac Cormick me les pique. Et si je me lave, c'est juste pour faire plaisir à Kanako mais fissa fissa, j'ai froid.

Citation :

Dark Eric : putain Cartman, tu saoules ! T'as vu la bombasse ? Mate ces nichons, fais toi là !

Citation :

Kind Eric : pas avant tes onze / treize ans ! Tu n'oserais pas désobéir à Kanako ?

Le petit secoue la tête de gauche à droite, les voix reviennent dans sa tête, toujours en contradiction puis il reprend après quelques instants, le temps de reprendre ses esprits.

On se rejoint à la fête de Noel non ? Merci de m'avoir indiquer les douches. On verra ça en été, mon ancienne maman me lavait des fois mais là, fait trop froiiiiiiiiiid !!! BORDEEEEEEL !!!!

"Va à la fête de Noël si tu veux, Eric, je vous rejoints après."

Barbie s'éloigne en gromelant :

"Putain de puceau d'enculé d'batard d'sa race, m'faire ça à moi, c'pas possible ! J'vais m'trouver un bel étalon pour rattrapper c'coup-là !"