Un nouveau jouet pour une enfant pas sage

A peine le vrombissement du moteur stoppé devant les portes de Ramdam qu’une certaine agitation la tira de son immobilise. Les fesses engourdies par la dureté de ces fichues caisses la fit grimacer quelque peu alors qu’elle se redressait pour découvrir le trou dans lequel les rats de ce monde semblaient avoir trouvé refuge.
Qui aurait cru qu’un jour elle viendrait jusqu’ici de sa propre volonté. Une petite note d’ironie qui ne manquait décidément pas de piquant. En sautant en dehors du véhicule elle se dit que la différence avec IronWood vous sautait au visage comme une giclée de sang pendant un petit massacre.
Et Cendre qui ne disait toujours rien, ça devenait inquiétant, énervant pour tout dire même. Mais bon pas le temps de se laisser déconcerter par son silence, elle était là, quelque part dans ce corps et elle finirait bien par se manifester, quitte à la secouer un peu.
En tout cas quelle différence comme comité d’accueil !
Ramdam ne semblait pas être le genre de communauté à accueillir ses nouveaux arrivants d’une bise humide et d’un collier de fleurs, mais bel et bien avec de l’alcool et… une arme à feu et ses jolies p’tites munitions. Elle n’en croyait pas ses yeux, c’était noël, enfin elle en avait une entre les mains.
Elle posa les bouteilles à ses pieds sans y prêter le moindre intérêt, le regard hypnotisé par l’objet tant convoité. Le pouvoir du tonnerre, le pouvoir de mort !
Elle le manipula dans tous les sens, l’étudiant dans ses moindres détails. C'était froid, plus lourd que sa lance et l'odeur de graisse et de poudre était plutôt desagréable. Il était amusant de constater qu’un objet d’une telle puissance avait encore cette prétention phallique si commune…ah ces mâles ! Elle s’était fait le même genre de réflexion dans le véhicule en voyant Shazam manœuvrer nerveusement le manche qui séparait son siège de celui de Raven afin d’aller encore plus vite.
L’envie de tester ce nouveau joujou la démangeait fortement, il fallait qu’elle apprenne très vite à s’en servir, qu’il fasse corps avec elle comme elle l’avait fait avec Faithful avec de l’entraînement.
Le désir de percer le cuir noir du pilote la démangeait fortement, elle le regarda un long moment au travers du viseur, le doigt excité et tremblant sur la gâchette. Cette idée était aussi jouissive que le méfait accompli, mais il faudrait qu’elle s’en contente car le seul bémol à cette si agréable pensée était que malheureusement cet acte mettrait aussitôt fin à son existence. Un inconvénient non négligeable malgré le désir ardent qui la tenait. Elle baissa l’arme et prit la boisson qu’on lui avait ordonné de boire.
Cendre-Lune n’était pas pour la consommation de drogues, quelles qu’elles soient. Pour elle la désinhibition qu’elles provoquaient réduisait l’être humain à ses plus bas instincts, l'empêchait de réfléchir... sans compter la dépendance. Mais là il n’était plus question de la jeune aborigène, elle but deux, à trois gorgées et alla se placer sans discuter là on lui avait demandé de monter la garde sans même adresser un regard aux autres. Elle n'espérait qu'une chose que tout ce remu ménage allait lui permettre de faire parler son nouvel ami de métal.

Nombre de messages : 248 Date d'inscription : 17/12/2007

C'est vrai que l'accueil avait été brutal. Aaron avait réparti les armes et défini un chacun une position et un travail. Malgré l'agitation il avait pu voir cendre s'intéresser à son arme. Il était surpris, sans doute avait elle changé, car pointa rapidement l'arme dans le dos de Shazam. La main d'Aaron serra son arme mais il ne bougea pas. Si elle le tuait, c'est que son ami c'était trompé...Mais à vrai dire, elle n'avait pas retiré la sécurité. L'écorcheur sourit attendant la faute. Finalement la tatouée se retira. Le sourire d'Aaron se fit encore plus franc.

Une fois tout le monde équipé, le pillard entama sa ronde, veillant que tous soit en place et éveillé. Il commença par Cendre posté dans une tranchée. Il siffla, signe instauré pour éviter tout accident. Elle était bien la, les yeux perdus dans la nuit.

-Yo. Tout roule ?

Il désigna le fusil m4.

-J't'ai vu t'ta l'heure...Si tu veux l'buter, r'tire la sécurité...Donne j'vais te montrer.

Il s'approcha et tout en laissant l'arme dans les main de l'aborigène, il ota la sécurité, puis la réengagea.

-Demain j'te montrerais comment tirer, en attendant, c'soir si tu vois quelque chose, tu gueules. B'soin d'un truc?

Ne cherchant pas à être discret elle le laissa s’approcher sans quitter des yeux l’extérieur. Il aurait vraiment été très con voir suicidaire pour un intrus de débarquer de façon aussi peu discrète. Du coin de l’œil tout de même curieux elle constata l’approche du même membré qui lui avait fait ce joli cadeau. Tant qu’il ne venait pas dans l’idée d’être remercié elle saurait se tenir, après tout elle était là pour un p’tit moment alors autant ne pas castrer verbalement tous les mâles de Ramdam, Shazam à la rigueur, mais là c’était juste un vieux contentieux à entretenir, le suivre ne voulait pas dire s’avilir et oublier ce qu’il était, pas question de copiner joyeusement dans le sang.
Sa voix lui était familière, la même voix qu’à la radio quelques heures plus tôt, mais elle était toujours incapable de mettre un nom dessus, juste qu’il avait fait parti de l’équipée sadique d’Herman, ça elle en était sûre. Dommage, Cendre ne réagissait pas pour autant.
Sur le moment la critique non dénuée d’une pointe de moquerie lui fit grincer des dents, mais il était clair qu’elle ne savait pas manier l’engin, c’était frustrant. Elle lui aurait bien claqué la crosse dans les parties pour lui faire comprendre qu’elle n’en était pas plus conne pour autant, mais elle le laissa s’approcher pour qu’il lui montre comment opérer. Il eut la sagesse de ne pas lui reprendre l’arme des mains sans prévenir, ce qui rendait sa proximité supportable. La proposition de l’entraîner calma légèrement son irritation mais elle lui répondit avec son habituelle froideur.

De toute manière c’est dans votre intérêt que je sache m’en servir, il serait dommage que j’abîme le matos ou que je rate ma cible…et moi personnellement j’aimerais pas que ça me pète au visage !
Mis à part de quoi becter je n’ai besoin de rien…à moins qu’il soit interdit d’éponger cette bibine pour ce soir !

Nombre de messages : 248 Date d'inscription : 17/12/2007

Aaron rit doucement. Qu'est ce qu'elle pouvait être chiante celle la. Toujours à râler et critiquer. Sa pensée était elle aussi dure que ses mots ? Sans doutes pas. Ce devait être sa façon de se défendre, ou alors Shazam avait merdé quelque part...Non.

-T'avais plutôt l'air curieuse t'ta l'heure. J'suis sur qu'ça va t'plaire. Mais t'as raison, c'est fragile. Fais y gaffe.

Il se retourna vers l'exterieur de la communauté et se mit à fouiller dans sa besace, il en sortit du pain et un peu de viande qu'il lui tendit.

-T'en fais pas, ici on est des rois. Viens m'chercher demain. Tu pourra t'être tirer sur un mort vivant.

Elle posa l’arme sur ses cuisses, prit le pain et la viande sans le remercier lui lançant jute un regard fugasse, puis l’écoutant distraitement elle commença à tirer une petite miche avec la main pour la mettre à sa bouche. Quand elle eut finir de déglutir, elle lui répondit sèchement.

Puisqu’il n’y a pas d’autres volontaires pour m’apprendre, et bien soit …nous nous reverrons demain…

Des rois ! Ben tient ! Les mâles tout puissants, les maîtres du monde ! Les assoiffés de pouvoir. Pour ses projets il fallait bien payer le prix et côtoyer ces primates encore quelques temps… Il y avait toujours un prix à payer, elle le savait.

Elle mastiqua un peu de viande séchée, la tête lascivement posée contre la rambarde et fixa les étoiles. Envoyant aux cieux ses pensées silencieuses.
Cendre qu’est-ce que tu fais ? C’est pas drôle si tu n’es plus là pour te mettre en colère…j’ai besoin d’émotions humaines…et même si elles m’ont souvent exaspéré de tant de naïveté, là, elles me manquent…Parle-moi….
Les étoiles scintillaient froidement sur le plafond celeste, mais rien, toujours aucune réponse. Elle souffla longuement, dépitée, reprit son arme en main, se retourna vers l'extérieur, concentrée sur les ombres qui traînaient plus bas.

Nombre de messages : 223 Date d'inscription : 31/05/2008

Adossée à la palissade de la ville, Cendre-Lune inspecte sa nouvelle arme. Elle parait s'interroger, manipulant l'objet avec quelques hésitations. Mais un cri retentit et son attention se déporte instantanément sur la rue qu'elle apercoit depuis son perchoir.
Une jeune femme assez petite et à la peau sombre heurte violemment le sol, sous les coups d'un Aaron plutot en colère :

-Bordel de merde ! Tu fou quoi la ?!! T'es complètement conne ?! T'veux qu'on clamse tous ?! R'tourne sur ta putain d'palissade putain !

Aggripant ses vetements, il la releve assez facilement avant de la pousser violemment.
La jeune femme se releve doucement à la manière d'un félin sur ses gardes. Son corps tremble de peur... à moins que ce ne soit de colère, tandis que de son regard jaillissent des éclairs de haine.
Elle semble lui dire quelque chose, puis se retourne promptement et se dirige vers la palissade.
Les muscles contractés, les mains crispées, la machoire serrée, elle entreprend l'ascension du mur de protection et se retrouve rapidement sur le chemin de ronde. Elle passe tout pret de Cendre Lune, deux grosses larmes roulent sur sa joue, tandis qu'elle lutte pour contenir le flot. Et comme réalisant soudain la présence de la jeune femme, elle lui lance un regard humide plein de suprise.
C'est qui elle?

Depuis qu’elle était arrivée à Ramdam, à part une petite séance d’entraînement bien profitable avec le colosse d’ébène, la jeune aborigène n’avait fait que scruter le paysage qui environnait le cloaque qui semblait être subitement devenu sa nouvelle adresse.
Fort heureusement l’odeur des nombreux cadavres décharnés qui servaient d’engrais un peu partout ne montait pas aussi haut.
Il y avait toujours des personnes de passage qui traînaient dans le coin, de quoi se distraire un brin, mais les grains de sable semblaient bel et bien figés dans le grand sablier du temps. Elle était tellement impatiente d’entendre la foudre sortir de l’arme qu’elle la caressait machinalement de ses mains depuis qu’on lui avait donné.

Elle finissait la viande que le p’tit malin au flingue lui avait apporté plus tôt dans la soirée quand soudain un cri à l’intérieur de l’enceinte attira son attention. Un cri différent des sons de dégénérés qu'elle avait fini par ignorer, entre les ivrognes, les drogués et les chiennes en chaleur hurlant à la lune. Elle quitta la palissade et s’approcha du bord, curieuse.
Ses ongles grincèrent sur l’assemblage de tubes de métal qui formait la vigie quand elle la vit atterrir violement sur le sol tout en se faisant gueuler dessus.
Encore ce membré ! Quel rôle jouait-il dans ce trou puant ?
Il semblait lui reprocher de ne pas être à son poste manifestement. Elle regarda la scène sans rien dire mais rageant intérieurement.
Allait-elle réagir ? Il le fallait. Allez !
Bouges tes fesses, imposes-toi ! Le laisse pas t’imposer sa loi, merde !
Elle avait de l’espoir en voyant cette lueur si familière qui brillait dans son regard, et ce n’était pas la distance qui pouvait l’y tromper. Mais malheureusement la jeune femme se dégonfla.
La tension qui maintenait ses muscles durcis par l’impatience se relâcha d’un coup et elle se laissa choir en tournant le dos au désastre, dépitée.
Elle sentait à présent la structure trembler pendant l’ascension de l’inconnue. Bientôt la jeune femme arriva jusqu’en haut et passa devant elle avant de remarquer sa présence. Ses yeux larmoyants lui rappelèrent ceux d’une ancienne connaissance. Etrangement ce souvenir, même si il n’était pas le sien l’empêcha de l’enfoncer d’avantage avec des sarcasmes bien épicés. Elle se contenta juste de lui dire d’une voix presque amicale.

Que ça soit par culpabilité ou autre, tu ne devrais jamais laisser quelqu’un te manquer de respect…tu vaux tellement plus !

Nombre de messages : 223 Date d'inscription : 31/05/2008

Tabara s’arreta d’un seul coup. Cette fille avait raison…. Elle esquissa un sourire, comme pour remercier cette inconnue qui aurait pu simplement la laisser passer sans rien dire.

Si ce dont tu parles c’est de me battre contre lui physiquement j’ai déjà essayé et il tappe bien plus fort… malheureusement. Et au final ca mene pas à grand-chose.

Essuyant ses larmes pour retrouver un minimum de dignité. La pretresse le regard dans le vide semble perdu dans ses pensées :

C’est pas comme ca que je l’aurai lui… mais j’attends mon heure. Eda me la donnera.

Revenant un peu à la réalité elle plonge son regard noir dans celui de Cendre lune.

En plus j’ai effectivement quitté mon poste de garde... j’suis pas juste un zombi qui sait tenir une arme, comme il semble le penser!

Et toi qui es-tu ? T’es affectée à la défense de la com toi aussi ? Pourtant je t’ai jamais vu auparavant, tu viens d’arriver peut être… ? Ironique non… ? Tu es là pretre à donner ta vie pour une com’ que tu ne connais pas parce qu’ « ils » l’ont décidé… ? A moins qu’il y est autre chose…?

Tabara affiche un sourire amer en s’assayant par terre. :

La loi du plus fort hein… « On a les gros guns on décide » ; Ma foi c’est l’jeu et je l’accepte. Et je veux bien m’en reprendre une par c’t’enfoiré s’il faut pour lui montrer qu’je suis pas à sa disposition.
Je reviens à mon poste juste pour la com’, parce que c’est vrai que je l’ai mise en danger en me barrant comme ca, et que j’ai des raisons de vouloir protéger Ramdam.
Mais je ne reste pas. Je n’aime pas les savoir tout près…

En l’écoutant parler avec autant de naturel et de spontanéité elle sourit. La ressemblance ne s’arrêtait pas au regard manifestement. Il était surprenant de trouver une nouvelle fleur dans un tel bourbier de la déchéance humaine. Une petite note bien rafraîchissante depuis le complet silence de son alter ego. Elle lui répondit d’un ton égal, assez chaleureux en somme, amical même.

Qu’il cogne fort c’est pas le problème, ta force est ailleurs, il aura beau te réduire en bouillie…enfin ça je reconnais que ça peut être gênant...amusée…douloureux surtout.
Plus sérieusement
Mais ton esprit, ta liberté, ça il ne peut pas te les prendre. C’est cette insoumission qui est ta force ma Belle.
Ok t’étais pas à ton poste, mais il a pas à te battre pour prouver qu’il en a une…et si tu laisses passer ça c’est que tu acceptes les faits à demi mots.
Je ne te juges pas, mais quand je t’ai vu au loin j’ai senti ta retenue et j’ai trouvé ça dommage. Même si t’es pas capable de lui mettre une raclée, les mots sont puissants aussi.
Ce genre de merdeux ne respecte pas les chiens, il ne tient qu’à toi de lui prouver que t’en ai pas un. Et comme je te l’ai dit c’est pas parce que tu n’étais pas à ton poste que tu dois ressentir de la culpabilité et le laisser te corriger, c’est pas ton père et t’es plus une gamine depuis longtemps !

Elle arracha le reste de son morceau de viande séchée en deux part presque égal et lui en tendit un avant de reprendre…

En ce qui concerne mon poste ici je ne fais pas ça pour protéger leur cul, faut pas rêver !
Ils peuvent bien tous crever j’m’en cogne, je méprise ce qu’ils sont. J’ai pas de respect pour ceux qui fuient les difficultés et les responsabilité dans l’oisiveté et les drogues. Mais pour l’instant j’ai besoin d’eux…on peut dire que c’est un échange de service, et crois moi que si les balles se mettent à pleuvoir c’est ma peau que je sauverais en premier…et…peut-être la tienne…parce que tu ne sembles pas être comme eux ! Tu me rappelles certaines connaissances je dois dire…

En tout cas pour ce membré t’inquiète pas, faut être patiente, on finit toujours par crever par là on l’on pêche parait-il…c’est pas son côté « sympathique » ni même son gun qui l’empêchera de mourir plus jeune qu’il ne devrait…Patience...

Nombre de messages : 223 Date d'inscription : 31/05/2008

Tabara se releve galvanisée par le discours de la jeune femme.
Patience…

Ce mot résonne dans sa tête de pretresse apocalytique déjantée. Les yeux dans le vague, d’un air sombre et abscent :

Oué…patience…

Retrouvant peu à peu son sourire et sa détermination :
En meme temps, il parait qu’on se crée sa propre chance… pas vraie ?
et p’tet bien qu’il finira par me payer c’qu’il me doit… qu’il le veuille ou non…

Se retournant vers Cendre lune, elle affiche un sourire franc :

Merci…Ca faisait bien longtemps que ce mot n’était pas sorti de sa bouche…

Tu sais j’crois pas… « franchement » en l’humanité tsé… plutôt mal a l’aise : J’ai meme du mal avec les gens en général…
Mais j’dois avouer… qu’en peu d’temps tu m’en as imposé…
la regardant droit dans les yeux :
tu forces le respect.

J’oublierai pas c’que tu viens d’me dire.

Dans un pur geste amical, elle lui tendant la main se présentant comme Tabara, j’m’appelle Tabara, oubliant meme jsuqu’à réciter son éternel Grande Pretresse des Cendres d’Eda, d’habitude si pompeux et si prétecieux.
Sois la bienvenue.

J'espère que tu trouveras c'que t'es v'nu chercher ici. Quelques soient tes raisons de suivre les écorcheurs, si un jour t'en a marre, j'pense qu'le Ramdam Records sera ravi de t'accueillir! On sait pas de quoi demain est fait pas vrai?

Une fleur sauvage, une fleur, essence de vraie féminité enfin…de la hargne, de la lucidité, voilà qui lui plaisait énormément.
« Créer sa chance » ouiiiii…tout à fait, tu as raison se disait elle en lui souriant. Elle regarda la main tendue avec tant d’aplomb et glissa ses doigts à l’intérieur avant de la saisir franchement.
Une sœur, une femme authentique, vraie…enfin !!!
Une femme critique et pourtant positive, prête à faire bouger les choses, à faire bouger ce monde. Une rencontre importante, elle en était persuadée. Un moment silencieuse, remplie de ses pensées euphoriques, puis elle finit par répondre.

Je ne crois pas non plus en l’humanité, du moins pas tant que les mâles laisseront leur testostérone diriger ce monde, cette merveilleuse Terre qu’ils ont pourri par leur prétention et leur quête éternel du pouvoir et du contrôle ! Des êtres nourris de leurs peurs...
Je te le répète, patience…si on s’en donne la peine, on peut bâtir un monde où plus jamais ce genre de connard ne s’imposera par la force…moi je veux y croire ! Pas toi ?

Elle se releva, de bien meilleure humeur qu'elle ne l'avait jamais été depuis son arrivée.

Tu as raison, on ne sait pas de quoi demain sera fait, mais...j'espère que nous pourrons nous voir et discuter comme ça assez souvent, je pense que nous avons beaucoup de choses en commun...Tabara.

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