Ramdam Records
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 Vingt huit jours plus tard

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Gabriel Krusemark

Gabriel Krusemark


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MessageSujet: Vingt huit jours plus tard   Vingt huit jours plus tard Icon_minitimeDim 2 Nov - 18:31

Des lunes déjà que Gabriel Krusemark était arrivé à Ramdam. Une entrée discrète. Il préférait ça... Observation, immersion. Et peu à peu, Ramdam lui était devenue familière. La chaleur, la musique, l'odeur d'alcool et de mort, le parfum plus sucré du sexe et du sang n'était pas sans lui rappeler Storyville et le Vieux Carré. Finalement cette escale imprévue avait du bon, oui. Indéniablement. Tout cela l'enivrait mais il essayait de rester centré.

Le boulot l'aidait. Gabe, son boss, était un bougue peu causant mais efficace. Et du taf, il y en avait à revendre surtout après les dernières épidémies. Le jour, Gabriel s'affairait à la fabrication de remèdes à base de racine d'herbe-aux-anges ou de feuilles qu'il froissait, asséchait et pilait dans un coin sombre de leur labo de fortune. Le parfum entêtant des plantes le faisait bien partir, comme toujours depuis qu'il était enfant, quand il voyait sa mère répéter ces mêmes gestes. Pas de quoi lui faire perdre ses caniques, il était juste bien.

Et le soir il errait souvent, s'imprégnant des bruits de la cité. A la nuit tombée, la communauté prenait un autre visage, glauque, animal; la lueur des feux la magnifiait. Il faudrait qu'il descende à la Fosse d'ici peu, pensait-il. Peut-être qu'il y croiserait la « mambo » dont il avait entendu parler. De toute façon, il paierait quelques tournées à Jerk pour le remercier de son aide, il lui devait au moins ça.

L'imposant mais sympathique administrateur de la ville avec qui il avait eu ses premiers contacts radio, l'avait accueilli comme il se devait. Au vu de ses talents de « traiteur », Jerk lui avait même trouvé un job au sein de l'équipe de médecins. Dans cette ambiance il s'était doucement remis des blessures que lui avait infligées Boris, le slovaque, et au bout de quelques semaines sa côte s'était ressoudée, les fractures et les ecchymoses disparu.

Tout cela lui convenait très bien, oui. A un détail près... Le slovaque justement... Gabriel avait tout simplement cru halluciner lorsqu'il l'avait vu arriver au sein de l'équipe... Maudit diable, où Jerk avait-il la tête en faisant cela? Mais il avait ravalé toute sa haine et fait taire sa colère, se montrant juste froid. Puis il s'était fait à la présence de son ancien assaillant, celui qui avait tenté de le capturer et avait manqué de le tuer... Il s'était fait à sa présence, savourant jour après jour la vengeance qui germait dans sa tête. Non, on ne tabassait pas un « quimboiseur » impunément! Encore moins un Krusemark. Ou alors, on s'arrangeait pour qu'il n'y survive pas...

Les friches que l'on trouvait partout dans les environs regorgeaient d'herbe-aux-taupes. Et chaque soir il se prenait une heure pour partir à la cueillette. Délicatement il prélevait les fruits épineux de l'endormeuse puis il rentrait et s'affairait au labo, prélevant ses graines, dont il extrayait ensuite l'embryon spiralé d'une main experte... Il savourait ce moment et tout aussi méticuleusement il continuait sa préparation, un sourire en coin, en chantonnant quelques mélodies improvisées aux sombres tonalités.

i gonna catch ya boy, yeah
like a fish upon the line
like a poison that takes its time
back and forth and twice around.
you aint gonna bleed to get away
cos there is another way down...



Vingt huit jours plus tard...

Vingt huit jours que le slovaque ne se manifestait plus. Il leur répondait une fois sur deux, voire plus du tout ces derniers temps. Les « traiteurs » du groupe échangeaient des regards amusés au début, puis au fil du temps un peu plus inquiets. Le regard vide, Boris se contentait d'accomplir les tâches qu'on lui attribuait.
Profitant d'une pause Gabriel s'approcha de leur « traiteur » en chef:

- Hey, Gabe. Tu devrais y guetter un p'tit brin, au bougue là... Il a l'oeil dolent et on dirait bien qu'il attend plus rienqu' de c'qu'on lui dit. Pas que' ça sente mauvais'ment hein, mais faudrait voir qu'i' finisse pas comme un « rat d'bois ». Et nous-aut' avec, par la même occasion...
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Gabriel Krusemark

Gabriel Krusemark


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MessageSujet: Re: Vingt huit jours plus tard   Vingt huit jours plus tard Icon_minitimeVen 12 Déc - 18:43

Gabe, comme à son habitude, était resté silencieux. Il avait scruté Gabriel un moment, posé discrètement les yeux sur le slovaque, puis avait hoché la tête sans mot dire. Mais l'information avait dû faire son chemin jusqu'aux bonne oreilles et bientôt, les choses avaient bougé. Greg lui avait assigné une nouvelle équipe de travail. Il y avait retrouvé Narak et fait la connaissance d'Anton. Un bougue patibulaire mais sérieux, et qui travaillait bien, chose qu'il appréciait toujours. Puis vint cette nuit, obscure.

Ils étaient quelques uns, dont le slovaque, à dormir sur les lits de camps épars, installés dans les communs de l'infirmerie. Gabriel était un nocturne, et sa rencontre impromptue avec Selene n'avait rien arrangé: depuis, il avait systématiquement eu l'oeil sec, nuit après nuit, en proie à ses démons. Le silence régnait dans la pièce, rythmé par les bruits sourds des respirations ensommeillées, parfois des ronflements, parfois des grogrements.

Puis un sentiment d'alerte et il fut sur ses gardes, attentif au moindre son insolite. Chuchotement des voix qu'il localisa vitement. Devant l'infirmerie. Le débit était rapide. Des ordres que l'on donne? La clenche se souleva et la porte de l'infirmerie fut ouverte. Bruit des pas. Il ne fit plus un geste, continuant de respirer avec régularité, peut-être un peu plus audiblement. La peur le gagnait, néanmoins il l'observa et la laissa passer. Les pas se rapprochèrent, s'arrêtèrent près de lui.

Il étaient deux, d'autres étaient restés devant l'entrée et attendaient. Il crut distinguer un visage familier. Puis les pas s'éloignèrent en direction de la pièce mitoyenne, où dormait le slovaque. Gabriel comprit. Il fut soudain assailli par une succession d'images, en plein écran dans son esprit: ... Le sang qui jaillissait de sa bouche après les coups répétés ... La lance taillée dans le bois qui lui perçait le flanc ... La pluie de coups de pieds dont l'assaisonnait le slovaque, alors qu'il était au sol, ayant pour ainsi dire perdu connaissance ... Le bruit des côtes qui se rompaient sous la violence et la répétition des impacts. Des blessures qui avaient mis bien des lunes avant de se résorber ...

Une résurgence de douleur le sortit de sa vision, comme pour le rappeler. A l'ordre ainsi qu' à ce qui se déroulait dans la chambre d'à côté. Cris étouffés, ceux d'une bouche que l'on baîllonnait. Les bruits d'une lutte, du slovaque qui se débattait, bientôt maîtrisé. Les visiteurs assurèrent leur prise et entreprirent de sortir, aussi vitement qu'ils avaient fait leur apparition, et aussi silencieusement. La porte s'ouvrit et se referma derrière eux. Visiblement Gabriel n'était pas le seul à apprécier la compagnie des ombres pour opérer, et certaines affaires nécessitaient que la nuit fût tombée pour être traitées au mieux. Il afficha un sourire, intérieur, dans l'obscurité. Ramdam ne dérogeait pas à la règle. Des notes résonnèrent dans sa tête, sur lesquelles les mots improvisèrent...

Don't come around my dreams no more
try yourself
and maybe you'll rise from the ground
as a flower


Au loin retentit une détonation. On avait pressé la détente, une seule balle avait suffi, bien placée. Certains ne bénéficiaient pas d'une seconde chance, se dit Gabriel. Son seul regret était de n'avoir pas avoir mené le rituel à bien, ou d'avoir exécuté lui-même le slovaque, en offrande à Kalfù. Mais les ombres avaient leur propres règles et il les remercia néanmoins. A nouveau la musique retentit dans sa tête.

We look for the better angels of our nature
we look in vain
they are most beautiful before they're gone


Il se saisit d'un étrange paquet, comme un petit sac, qu'il sortit de sa besace. Ses doigts coururent sur les perles en verroterie cousues à même le tissu épais et il lissa les plumes qui en ornaient l'attache. Une fois encore la fidèle endormeuse avait accompli son oeuvre. Il sourit et dans sa tête moururent les notes, decrescendo, sur d'autres mots...

Les absents ont toujours tort...
Les absents ont toujours tort...
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Gabriel Krusemark

Gabriel Krusemark


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MessageSujet: Re: Vingt huit jours plus tard   Vingt huit jours plus tard Icon_minitimeMar 17 Fév - 4:59

Cinderalley

Le corps sans vie du Slovaque n'avait pas été difficile à retrouver malgré la nuit. Une lune gibbeuse éclairait la steppe qui entourait la Cité, endormie sauf pour quelques irréductibles. Quelques nocturnes sans doute trop occupés à oublier leur lot dans la boisson, la drogue ou le sexe. Peut-être les trois...

La tombe peu profonde était encore fraîche. La pelle n'avait oeuvré que quelques minutes avant qu'un bruit sourd n'indiquât à Gabriel qu'elle avait touché au but. La froideur de saison avait préservé le corps d'une décomposition trop précoce. Une bonne chose. Pour plus de valeur, le tribut, bien qu'il ne fût pas physique, se devait d'être épargné par la putréfaction.

Une ferveur mystique animait le cadien, et son regard noir brillait d'une lueur étincelante. Comme celui d'un possédé. La mélopée dont il accompagnait chacun de ses gestes précis était hypnotique, et il s'abreuvait lui-même de ses mots. Des mots puissants, d'une langue ancestrale aujourd'hui oubliée. Dans le braséro placé à la tête du mort, il lança une poignée d'herbes à l'odeur entêtante, à la fois âcre et sulfureuse.

Le sel se répandit autour de l'enveloppe sans vie du slovaque, en un tracé d'une exactitude déconcertante, aux motifs élaborés. Les bougies s'allumèrent aux points cardinaux, lorsque dans la nuit se mit à chanter l'asson. Le scène était d'une beauté telle qu'elle emplit Gabriel d'un plaisir malsain. Une fumée épaisse et narcotique se déroulait, serpentant tout autour du dessin complexe formé au sol, ses volutes gagnaient peu à peu la chair morte qui servait de prison au Slovaque.

Les noeuds au ventre et à la gorge qu'il ressentait à chaque début de cérémonie se déliaient maintenant, libérant leur énergie jusque là contenue. Il percevait maintenant des cris, enfouis quelque part, et le trauma de l'enterré. Mort... et vif. L'Endormeuse, savamment dosée avait oeuvré avec efficacité. La voix de Gabriel s'éleva, plus forte, en une série d'injonctions à des présences visibles de lui seul, rythmée par l'asson qui retentissait. Comme décousu en premier lieu, puis prenant bientôt tout son sens, en même temps que s'accélérait le rythme de la calebasse.

- Voici, Kalfu Ge-Rouge, vois ton tribut danba dlo. Accepte l'offrande de ton serviteur.

Un rai de lumière argentée frappa la lame qu'il tenait en son autre main, faisant courir un éclair sur sa tranche. Gabriel ressentit l'extase imminente. L'esprit de vengeance le chevauchait maintenant et un rire jaillit de sa gorge. Hounto faisait sonner ses tambours, emplissait la morne plaine d'un fracas surnaturel. Les animaux alentour criaient, comme s'ils sentaient une menace trop proche.

Gabriel exultait. L'âme du slovaque, captive de son propre corps trépassé, hurlait de terreur. Elle sentait le vide béant s'approcher, inexorable. Elle sentait la faim insatiable et vicieuse de Kalfu. Elle suppliait Gabriel, implorant pathétiquement un vain pardon. Mais pour l'heure plus rien ne comptait que l'offrande que le cadien livrait à ses dieux, les «Lois» comme les nommaient ceux de son rite. Plus rien ne comptait que la transe mystique, que les tambours, le rythme frénétique de l'asson et la voix devenue rauque. Inhumaine et puissante.

- Voici, Kalfu Ge-Rouge, vois ton tribut danba dlo. Accepte l'offrande de ton serviteur.

Plus rien ne comptait que la lame crantelée caressant le torse nu du Slovaque, plus rien que l'incision impitoyable et vengeresse dans la chair faisandée. Sectionnant les tissus putrescents en un bruit immonde. Libérant une fragrance avariée insoutenable. Plus rien que les craquements secs et étouffés dans la viande du bris des os. L'horreur perverse suintait par tous les pores de Gabriel, en même temps que la sueur ruisselait sur son corps tout entier, tant il était concentré à sa tâche. Galvanisé par le battement des percussions. La clameur des chants autour de lui. Le flamboiement des feux de joies autour desquels dansaient les esprits rassemblés de Baron-La-Croix.

Animée d'une inflexible volonté, la lame continuait de cisailler dans le corps du slovaque et la faune nocturne de glapir, huir, vagir, fuyant pour la plupart le chant incantatoire et funèbre. Craignant la présence des forces maintenant rassemblées autour de la sépulture profanée. Mutilée. Eventrée.

Puis le rire de Kalfu, profond et sinistre, retentit dans la plaine herbue, couvrant les cris d'épouvante du slovaque incarcéré dans sa propre enveloppe corporelle. Les cris de qui se réfugie dans la folie. La démence, ultime échappatoire d'une conscience au bord de l'anéantissement. Une conscience qui n'a d'autre recours que d'attendre l'inévitable. L'inévitable et le monstrueux. La lame finit de tracer sa voie à travers les viscères, fouillant dans les organes noircis et corrompus, jusqu'au Vrai-Coeur, tranchant les chairs, laissant surgir dans son sillage une mélasse fétide, épaisse comme une coulée de pétrole.

Mais l'odeur ignoble n'affectait pas Gabriel. Pas plus que les bruits indescriptibles et pourtant reconnaissables entre mille de la découpe. La forme noire de Kalfu se tenait devant lui, grande et massive entre les volutes fantômatiques qui se dégageaient du brasero. Ses yeux brillaient tels deux gros rubis rougeoyants, le sourire inhumain qui découvrait ses crocs était celui d'une bête avide. Le cadien détacha le Vrai-Coeur, sectionnant les artères d'un coup sec en une gerbe visqueuse et empoigna l'organe ainsi délivré. Puis il se redressa lentement, le bras tendu devant lui. Vers l'Invisible.

- Voici, Kalfu Ge-Rouge, vois ton tribut danba dlo. Accepte l'offrande de ton serviteur.

Les gouttes d'une poix rougeâtre dégoulinèrent le long de l'avant bras de Gabriel, crépitèrent dans le brasero. La fumée se fit plus épaisse. Des grognements de gloutonnerie se firent entendre. L'avatar de Kalfu-Ge Rouge se délectait, les rubis étincelant de plus belle. Il s'approcha. En proie au délire la conscience du Slovaque n'en finissait plus de hurler, non plus à la vue des mutilations qui étaient infligées à son corps, mais en prévision de ce qui allait maintenant lui advenir. Gabriel comprima l'étreinte de son poing sur le Vrai-Coeur.

- Voici, Kalfu Ge-Rouge. Reçois le sang anba dlo. Reçois le sang qui t'appartient !

Gabriel, maintenant animé d'un sentiment galvanisant de toute puissance, déposa le Vrai-Coeur dans le braséro. Le grésillement ignoble fut instantané. La fumée s'épaissit d'avantage, formant comme un mur entre lui et son dieu invisible. Puis le cadien s'agenouilla, enfourchant le cadavre de Boris en une parodie contrenature des ébats de deux amants. Tendrement il caressa le visage maculé de sang et de terre. Il laissa sa main courir sur les cheveux autrefois d'un blond clair. Les cris s'étaient tus, rendus muets par une terreur indicible. Gabriel sussura:

- Tu vas bientôt connaître ta fin, Boris. Ta délivrance. Ta mort ultime. Les entraves qui te liaient à la chair ne sont plus.


Alors d'un geste ferme et sans merci, il pencha la tête du slovaque en arrière et brisa sa nuque. De sa main laissée libre il maintint sa prise sur le menton du zombie, ouvrant ainsi grand sa bouche. Gabriel sentait sur son visage le souffle monstrueux, humide et plein d'envie, de Kalfu, qui s'était accroupi devant lui, à la tête de Boris, telle une bête. Il leva le regard et fixa les yeux tout proches et injectés de sang de son «Loi-Racine». Sa voix, solennelle et hypnotique, s'éleva une dernière fois, scellant le rituel.

- Voici, Kalfu Ge-Rouge, vois ton tribut danba dlo. Prends ce qui te revient de droit.

Une aspiration inhumaine et goulue se fit entendre. Répugnant. Obscène. Puis le hurlement strident et surnaturel. Qui terrassa Gabriel, le projetant en arrière. Une vapeur s'échappait en un filet de la bouche de Boris. Et, tel le prédateur qui fond sur sa proie avant de s'en repaître, le «Loi» se jeta sur la bouche du zombie, la déchira de ses crocs, attrapant la langue élastique en un bruit odieux et atroce de succion pour la dévorer ensuite, avidement...

Host of Seraphim

Gabriel apercevait maintenant les faibles lueurs de Ramdam, vacillant dans la brune. Il flottait. Comme à l'accoutumée la transe l'avait laissé épuisé psychiquement, mais il marchait détendu. Combien de temps avait-il erré depuis que Kalfu Ge-Rouge l'avait libéré de son emprise? Une heure s'était passée, peut-être deux, après le rite sacrificiel. Après qu'il eut nettoyé l'ichor ignoble qui le souillait et qu'il se fut rhabillé. L'écho des hurlements du non-mort profané avaient enfin cessé de marteler son esprit. Il avançait étrangement serein. Ses pensées allèrent à la vigie qui se dressait, surplombant imperturbablement la cité. A la vigie et à sa gardienne.

La nuit avait été bonne. Les Lois contentés, il se sentait lui-même satisfait et pouvait regagner la cité en toute quiétude. La cité qui dormait d'un profond sommeil sans rêves. Bientôt sa routine réconfortante en réveillerait les habitants. Pour mieux se jouer d'eux et les bercer une nouvelle fois de son doux ronron. Jusqu'à la tombée de la nuit. Où le masque de toute cette agitation feinte tomberait à nouveau... qu'on ne s'y trompe pas! Un sourire se dessina timidement sur le visage creusé de Gabriel lorsqu'aux portes de Ramdam il aperçut Selene. Astre de cette cité à l'aurore si tranquille.
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