ZE NO-LIMIT FESTIVAL !

Wooshy regardait attentivement Tabara en dodelinant de la tête....Le rythme entraînant et survitaminé, lui donnait une envie folle de l'imiter....

La chanson terminée, il applaudit vivement de ses ailes, et, hésitant, il se leva de son siège, puis, se dirigeant lentement et timidement vers la scène, prit le micro..

Une légère toux, un moment de silence dans l'assemblée. Un regard vers Tabara, puis vers Jeff...



[ "Pourris"]

Le rythme aléatoire du batteur qui ne savait pas trop quoi jouer, puis soudain, un vacarme effroyable...



[le monde est à nous]
[nous tuerons les idiots et invalides jusqu'au dernier...Les plus rusés mériteront de nous suivre..]

[Viendra le retour de Dieu Pingu, qui écartèlera Captain Igloo...]

[A ceux qui m'ont mal accuuuueiiilliiiii...]

[Pourrisseeeeeez...jusqu'à la moelle, Pouurrrissez....bande de gueux.]

[Vous êtes maudits par les cieux et persistez à croire que....Vous serez sauvééeeees.]

[Mais...Poouuuuriissez, bande de gueux, pourrissssez, vous et vos aïeux...]
[Poouuuurisssez, dans vos selles, sans secours, seuls et sans compassionnnnn.....]

[Livrez-nous le traître, et peut-être, nous vous épargnerons.]
[Suivez la voie de la grâce, hommes, sur la luge du Dieu Pingu, il reste de la place....Bière, décontraction, tel est notre monde nouveauuuuu...]

[Pendant que vous....crouuuupireeez, bande de veaux, croupirreeeeez, comme des restes de boyauuuux..]

[Alooooors, soyez sympas, facilitez-moi la tââââche...Où est cette ordure de marin et ses poissons pourris, qu'on torture et qu'on pende le lââââche...]

[Nous vous accorderons notre clémence, Et vous ne pou-rri-rez pas TO-ta-le-ment....]

[Et vive les massages thaïlandaiiiiiiissss....]

Wooshy repose le micro devant une salle médusée. Puis il rejoint son siège, près de Tabara, fier de ce qu'il venait de pondre...Ce festival, décidément, quelle bonne idée!!!

La musique résonnait jusque dans le bar de Ramdam. Les murs de tôle de la bientôt mythique salle de concert permanente de Ramdam vibraient au rythme de la musique entonnée par Hurra...

Les quelques personnes qui squattaient le bar et vidaient les bouteilles du stock se dirigerent vers l'exterieur pour rejoindre la site de la fiesta presque organisée. Enfin presque tous...pour etre franc, une moitié n'était deja plus foutue de marcher, carvassinée, cuite et recuite, à coup d'alcools maisons.

M'enfin, pour le bien de l'histoire, on dira que tout le monde était sortit...

Comme un orage dans le desert, la musique grondait.
L'impression d'etre dans la caisse claire d'un batteur déchainé.

Au sol , des lignes menaient à la scene sur laquelle le pingouin, nouvelle mascotte officielle de la ville, de tremousssait en squirrkant.

Des lignes...merde, des lignes de quoi?

Oh p'tain, une trainée d'champis!

Jerk en ramassait un sur deux, tel un petit poucet voulant se preserver le chemin de retour au cas ou au bout trainerait le grand mechant loup.
De toute maniere, les touristes arrivant là ou Jerk avait interrompu la psychedelique ligne de basidiomycetes trouveraient aisement leur chemin vers le lieu des rejouissances.

Merde, meme pas d'oeufs...d'maniere, j'avais pas de poele non plus.

Jerk gobait un, puis deux, puis trois champis, se rapprochant de la scene.

Merde...ya l'falzard de Hurra qui s'allume! wouhhwouhhh!!
Ohhh L'pingouin l'est orange maintenant!
Pourquoi tu pingouin la maison au whisky?

Jerk commencait à se melanger un poil les pinceaux sous l'effet rapide des psychotropes.

La basse jouait du Hurra desormais, et de la bouche du chanteur sortait des papillons aux couleurs etincelantes.

Merde, mes dents...fait chier j'vais encore devoir les limer...ça pousse à une vitesse....qu'on m'trouve une paire de rangeos, ça f'ra l'affaire.

Jerk bavait maintenant. Avec tous c'qui dégeulait de sa bouche, on aurait dit une limace black de 100kg...

A quelques pas de la scene, jerk se planta devant Estrella, amochée au possible.
La regardant dans les yeux avec amitié:

Alors moi tu vois, quand j'étais petit...

La discussion aura peut etre duré des heures, peut etre une minute ou deux. Restait à savoir si les champis allaient avoir un effet longue durée sur le taulier du bar....C'était sa premiere prise....

Premier concert officiel à domicile pour Jeff. Bordel, c’est pas tout neuf, mais quand même, tous ces nouveaux arrivants, ce beau monde, tout ce public, c’est assez… intimidant ! De plus, quand on a pas eu le temps de tester cette nouvelle batterie à base de ferrailles et d’ossements (l’ancienne ayant été démolie lors d’une malheureuse fusillade pendant la tournée de Nécropolis), ben on est toujours un peu nerveux…

Tout un assortiment de drogues s’était offert à lui avant l’ouverture du concert, utiles désinhibants dont Hurra s’était littéralement gorgé, bien que n’en ayant pas besoin en tant que tel. Jeff avait tenu à s’en passer, histoire d’être parfaitement conscient pour cet instant. Il l’avait quelque peu regretté au moment de commencer, bien que son trac se soit bien vite dissipé.

Il a bien repéré ce gars, le nouveau chef du groupe de gardiens de la ville, ce Nimrod, qui a l’air de toucher sa bille question percussions. Bon, c’est vrai que lui-même n’est plus vraiment un bleu avec le matériel (et son style si… particulier, faut bien s’adapter aux matériaux qu’on dégotte), n’empêche, dès qu’il le pourra, faudra absolument qu’il lui demande deux ou trois conseils question coordination. Et puis aussi comment il se débrouille pour pas que la baguette lui revienne en pleine gueule dès qu’on matraque avec un peu trop d’enthousiasme… Bon, c’est pas qu’on finit pas par s’y faire, mais ça fait un peu con à force, et les bleus au menton ne vont pas avec la couleur de ses yeux…

La peau couverte de sueur, les veines des tempes et des bras gonflées et saillantes, les muscles du corps tendus, il vient d’achever ses premiers morceaux de la soirée. Les hurlements de liesse du public ne peuvent tromper ! il vient de franchir l’épreuve avec succès. Sublime cerise sur le gâteau, son petit protégé vient de lui faire honneur sur scène. Jeff ne comprend pas encore le langage à base de « Squirrrk », mais c’était certainement festif et plein de poésie…

Ragaillardi, rugissant d’entrain, les muscles du torse bandés à fond, il prend l’initiative de lancer le prochain morceau. Entrechoquant ses baguettes quatre fois de suite, l’intro de batterie démarre à une cadence de mitrailleuse…

http://www.deezer.com/track/95422

Depuis son arrivée fracassante en ville, on avait peu vu Barbie. Elle semblait aller d'un des ateliers au bar, discutant à voix basse avec Hurra.

Le grand moment était venu, le festival commençait enfin. Barbie avait raté les premiers morceaux, mais elle comptait bien être des suivants. Elle entra dans la salle de concert, un curieux instrument à la main. Il s'agissait d'une vieille lance que quelqu'un avait planté dans une bassine en ferraille à moitié rouillée. Du bout de la lance à la bassine, des boyaux, probablement humains, avaient été tendus. Barbie se fraya une voie jusqu'à la scène sur laquelle elle se hissa, demandant qu'on lui passe son instrument bizarre.

Dans ses yeux, ceux qui la connaissaient virent l'éclat si particulier qui s'animait lorsque la poupée était prise de ses crises schizophrènes.

Elle commença par un hurlement rauque qui vint se greffer sans mal sur le rythme de batterie de Jeff. Puis elle commença à tirer sur les boyaux, obtenant des sons graves et profonds qui venaient se répercuter sur la bassine, y acquérir des propriétés métalliques. Les sombres recoins de la folie profonde étaient découverts. On avait l'impression que quelqu'un soulevait petit à petit le voile qui protégeait la réalité de toutes les glauques horreurs qui attendaient patiemment la moindre brèche pour s'y jeter et dévorer les esprits de ceux qui l'habitaient.

Puis elle recommença à hurler :

"Rrrrrrrrrrrrrrooooooooooooohhhhhhhhhhhhhhhh putain de bordel d'enculés de vot' race ! Y'a quelqu'un qu'a des couilles ici ?
V'nez sucer l'clit ! V'nez m'lécher l'cul !
Y'a rien d'aut' à faire !
Pouvez pu niquer vot' mère !
Elle suce des bites en enfer !

Quant à moi, y'a pas d'embrouille !
Les p'tits pédés qu'on la queue molle !
J'vous prends, j'vous broie les couilles !
C'est moi, Barbie la folle !

Et toi branleur !
Et toi motherfucker ! (Barbie parut surprise de lancer cette insulte, où avait-elle bien pu entendre ça ?

C'est l'no-limit Festival !
C'est l'moment d'se faire défoncer l'trou d'balle !"

Caiçill était devant la tente à Gabe et Jo avec des échantillons de tapisserie qu'elle avait peinte elle-même sur son chemin.Le style zèbré ira très bien avec le rose des tâches de sang.
Lorsque la musique envahi l'air, elle se retourna d'un coup sec.

Enfin!!

Le festival, la musique, un premier échantillon de se qu'a l'air son client. La ville était folle, en extase. Dans les rues, les punks dansaient avec les hippies et les quelques putes qui n'étaient pas dans les bras de Hurra ou des écorcheurs. Ici et là, des groupuscules avait volés une pipe d'opium sur la scène et gisait à moitié-mort sur le sol. Il n'y a pas de meilleur client que le client insouciant.


Si c'était ça le Ramdam Record, elle avait bien choisi. Autant profitez de la fête. Dans un coin, deux noirs tirait difficilement sur une pipe d'opium. Une compagnie idéale pour passer la soirée. Caiçill s'approcha de l'un des deux noirs qui tirait sur la pipe, à quatre pattes devant le bel.

- Ça te dirait de me passer cette pipe avant que je joues avec un tuyau plus intéressant

La bouffée que Caiçill pris la colla contre son homme du moment. Assomée, elle avait pris un élan de création. Impossible de baiser, il fallait qu'elle écrivent. Pris par l'inspiration, elle griffona sur un vieux PDP arraché à la barraque contre laquelles ils étaient accolés. Et pendant que le noir lui massait le sein sans aucun discrétion, elle continuait d'écrire sa chanson.

Oh son Dieu! Un festival qui va rassembler tous les mélomanes du fract! Camille T. se réjouit! Il y aura probablement Catherine qui va venir!

La scène est déja chaude, le publique déja présent, et avec tout ce monde impossible de voir Catherine, alors: prise de parole!

Camille T. monte sur la scène, se saisi du micro et:

Votre attention s'il vous plait, je fais une annonce: Catherine t'es la? Catherine?
Bon vous ètes invité à me signaler toute brune aux yeux bleus, grande comme ça, l'air sympathique. Dites lui que Camille T. la cherche et que je suis la, à Ramdam. Merci à tous de votre attention.

En finissant ces mots, des insultes du public se font entendre: Du son bordel! Casse toi connasse! Du son!!

-Ok, ok je vais vous chanter une chanson d'amour...

La fête débuta enfin ! le rasta soudainement libéré des chaines de la nonchalance, se leva d'un bond de sa paillasse pour courir vers la musique.
Enfilant à la va vite, un Jean's troué aux genoux et un T-Shirt jaune vif ainsi que son bonnet fétiche. A l' intersection d'une rue, il stoppa net sa course et c'est une odeur familière qui l'accueillit, il s' accroupie, écarquilla les yeux et observa un court instant les champignons tel des brasiers éclairant une piste d'atterrissage. L' alignement était parfait.

Sûr la scène, quelque chose d'étrange se trémoussé à la vitesse des coups de furie du batteur, mais Shyning préféra reporter son attention sur les traînés au sol, certaines étaient déjà bien entamées.

-Man, Bordel faut pas gacher !

Ne possédant pas de paille, c'est avec son didjeridoo qu'il inhala la substance verdâtre, tel un aspirateur !

Les champis probablement importés de Necropolis, firent effet dans les secondes qui suivirent.


Parlant comme à lui même.

-Ha ouai là, Man, y'a pas a dire, l' elephant y a qu'sa d’ vrai... la télé qui nage là..Waaaaah !

Il tituba jusqu'à un étrange poteau où était attaché une femme, dans son état actuel il lui sembla observer une chèvre. Visiblement il n’était pas le seul à faire la queue pour lui parler, devant lui, une montgolfière, agité des sacs de sable, tentant non sans mal, de lui faire manger plusieurs morceau d’ herbe provenant de sa nacelle.

son tour venu.

-Hey ! Salut Miss, tranquille la fête hein ? Putin Man ! J’ai oublié l’herbe ! Tu va pas m’ jeter un sort hein ? Le pingouin que j’ai manqué d’écraser tout a l’heure, la fait je crois...

Bon et si je te joue un petit morceau à la place ?

Il sort le didgeridoo qui dépasse de sa sacoche.

-Tu pourrais chanter là-dessus ? Enfin bêlé hein...

http://www.deezer.com/track/512543

Le gros Billy depuis quelques jours ne ce sent pas très bien - Ça fait trois bonne semaines qu'il picole comme un chien - Mais le probléme ne vient pas de là - Non le Billy à de plus en plus la sensation que la réalité à RamDam est différente qu'ailleurs - Peut être un portail cosmique ? Mais non, autre chose le préoccupe - Quelque chose de bien plus terrible - Une personne surtout - Mais est-ce possible ? C'était un peut comme si la communauté de rockeurs était prise dans un putain de sortilège - Genre Slasher...

Il était donc bien content quant le King déballa la camelote et commença à arroser le public avec ses dopes - Il leur avait servi une sorte de soupe de champi, et le rockeur obèse en englouti quelques bols en entrée. l'herbe et l'opium étaient présentés en salade, en pipe ou sous diverse autre forme

Torpedo fini son morceau dans un carnage de décibel fort bien inspiré - Le Billy lève la tête à toute vitesse - Toutes les dopes sont en train de lui monter au cervo en même temps - A la vitesse de la lumière - Et il le voit - Le pingouin est là et il trottine sur l'estrade du bar - L'air de rien - Ce même pingouin qu'il croit voir depuis plusieurs semaine en ville - Ce putain de truc lui fou les ch'ton - Car le pingouin parle - Et quant il parle le pingouin à raison.

Qu'importe - Le cosmos - Le son de la batterie en os - La bombe sexuel qui fait de la contrebassine en hurlant des horreurs - Le Billy transpire son cerveau - Mélangeant les visages il sent qu'il doit parler - Sinon il n'y arrivera plus jamais - Il ce lève soudainement - Il veux hurler !

Il cherche d'un œil torve le pingouin mais ne le voie plus - A la manière d'un zombie il s'approche de la contrebassine de la blondasse - La saisi et commence à battre la corde frénétiquement - Les claquements de la corde sur le bidon forment un swingue gras et violent - Le Billy ce met à hurler un vieil air de Country sur speedé aux Amphéts - Jusqu'à épuisement du stock - Accroché à la contrebassine - Grimaçant - Suant - Et cherchant fébrilement le pingouin fureteur d'un œil torve.

Gaba Gaba ! Yeeee
Gaba Gaba ! Yeeee
Pingouin Makin'Monsters !
Gaba Gaba ! Yeeee
Wooooooaaaaaaaa
Gaba Gaba ! Yeeee
Fuck Pingouin'Monsters - Shit
Wooooooaaaaaaaa
I Love Youu Babby
Strangler In Paradise
Fuck You - Pingouin'Monsters - Shit
...

Ramos dit:

Citation :

en milieu de soirée ramos se reveilla, la ville était sans dessus dessous, des gens jouaient de la musique un peut partout, tous le monde semblait heureux et entrain de s'amuser, pendant que lui, dormait depuis déjà une bonne quinzaine d'heure dans le garage de ramdam, entre deux chameaux!!!

il sortis, la tete encore dans le cul, les yeux tout collant puis se balada en ville, un petit groupe de gens assis par terre non loin du studio de repet l'invita a tirer sur une chicha à l'opium... il n'avait encore jamais consommé de drogues mais il s'abstint bien de le dire... il accepta et fit comme si il avait toujours su tirer sur une chicha, il manqua de s'étouffer a plusieurs reprise...

il restait un peut en retrait dans le cercle et écoutait tous ce beau monde raconter des histoires sur le desert, chanter des chansons paillarde, interrompu de temps a autre par un bourré qui venait s'écraser au sol manquant de renverser la chicha... la soirée passait et on lui fit tourner des joint, qui le metterent dans un sale état, tout transpirant, et respirant mal, il fit une pause flotte, lorsqu'on lui tendit un bon gros bol pleins de champis... on lui avait dit que ça le desaltererais bien!!!

on lui fit aussi tester la "blanche" qu'il du avaler en parachute dans un petit bout de papier, et pour bien faire passer, encore un peu de ce delicieux ragout de champis...

les "effets" de ces melanges commencèrent à faire leur carnage au sein de son pauvre corps, il décida d'aller dans la salle de concert pour faire passer le tout avec une bonne bouteille de gnole, ça, il connaissait!!!

tout pleins de gens passaient sur scène et ça lui plaisait bien, il se fraya un passage dans la foule et se retrouva nez a nez avec Estrella et son panneaux, il cru qu'elle lui parlait, il se mit à la caressée, puis au moment de coller son corp tout tremblotant sous l'effet des drogues contre le siens se rendit compte que c'était un chameau qu'il avait en face de lui, partout autour de lui des chameaux dansaient et criaient dans un bruit pas possible, il y avait meme un pingouin!!!

dans toute cette foule il apperçu une jeune femme, il se dit qu'elle pourrait l'aider, il se rapprocha tout en prenant soin d'eviter les autres chameaux.

une fois arrivé a son niveau il se rendit compte que c'était catherine!!! il fallait absoluement prevenir camille, mais comment savoir lequel de ces chameaux elle pouvait bien etre...

il essaya de trouver la sortie, quand hurra qui passait par la lui choppa le bras et lui dit " hey mec, on deconne pas avec la musique, hier tu m'as dit que tu voulais jouer un solo a la gratte, he ba mon gar, c'est ton tour"

il lui mit une guitare dans les mains puis le poussa jusqu'a l'estrade...

ramos ayant trop peur de passer pour un nul, se mit a jouer de la musique pour tous les chameaux qu'il avait en face de lui, d'étranges lumières lui arrivaient de partout dans les yeux, le sol semblait liquide, il venait de se souvenir qu'on lui avait dit que les tripp mélangé à la ketamine ne faisaient pas bon ménage, et qu'il avait accepter d'en prendre pour prouver qu'il en avait dans le pantalon...

son seul et unique moyens de survivre à cette soirée, était de finir vite et bien son solo, ce qu'il fit, il y meta tout ce qu'il avait dans les tripes, la voix était entrainante, les notes étaient juste, et il jouait a la perfection, un morceaux de musique rock que son père lui avait appris dans son bunker quand il était encore enfant:


What else should I be
All apologies
What else should I say
Everyone is gay
What else could I write
I don't have the right
What else should I be
All apologies
In the sun
In the sun I feel as one
In the sun
In the sun
I'm married
buried
I wish I was like you
Easily amused
Find my nest of salt
Everything is my fault
I'll take all the blame
Aqua seafoam shame
Sunburn with freezerburn
Choking on the ashes of her enemy
All in all we all are

voila ce qui se passa pour le brave ramos totalement défoncé, les gens present devant la scene eurent un tout autre spectacle, un homme a la couleur de peau passée au gris, était tout recroquevillé sur une guitare, en pleins milieu de la scène, et marmonait on ne sait quoi dans sa barbe, il fallut attendre que quelqu'un le traine en dehors de la scène pour que le spectacle continue...

ramos se reveilla le lendemain, dans son vomi, et partout ou il allait en ville les gens le montraient du doigt en riant...

hrp: j'ai effacé tous les hrp, merci drahun pour ce gros taf !!!

Encore une fois. Une de plus. Une de trop. Ces fêtes populeuses le répugnaient. Tous ces corps avilis, cette sueur putride, cette ébullition criarde. Les sapiens dans toute leur décadence abjecte. Il en venait de partout. Des gros sirupeux, des efflanqués tuberculeux, des plantureuses encore ruisselantes de semence, des négligées aux entrailles gorgées de crasse. Il y avait aussi les toxicos, les yeux hagards enfoncés dans leurs orbites sèches, les brutes à la couenne grêlée de dessins imbéciles, les vieux puants qui crachaient leur chique diurétique. Les ivrognes, déjà roulés en boule dans le produit fumant de leur estomac.

Partout, du verre brisé. Partout, cet odeur infecte, indescriptible. Mélange parfaitement dosé de pisse, de vomi, d’alcool frelaté, de cyprine et de sperme. Nausée.

Tous il les haïssait. Tous, il les verrait mort, un jour. En attendant, il devait tenir son rang.

L’accès aux planches était bloqué par quelques petits cons braillards. Une, deux trois mandales et le mutant avait ouvert la voie. Trébuchant sur un fil d’ampli, il se rattrapa in extremis, posa son lourd tambour humain sur la surface crasseuse de la scène. Il tenta de s’insérer dans le rythme. En vain. Le Ramdam Records jouait très bien sans lui. Jeff, le nouveau batteur était foutrement bon. Non, tout bien réfléchi c’était une vraie merde. Une pintade schizophrène aurait fait mieux. Mais il fallait se rendre à l’évidence, il était tout de même moins mauvais que le mutant.

Tous les zikos étaient défoncés. Ceux qui ne l’étaient pas étaient ivres morts. Ceux qui ne l’étaient pas étaient des débiles congénitaux, ce qui revenait strictement au même. Le rythme était trop rapide. Non trop lent…Pour suivre, Eirikur allait devoir altérer sa conscience. Un peu.

…

Avisant les drogues de synthèse posé en vrac sur les tables, il ne put réprimer une moue haineuse. Hors de question qu’il touche à ces artefact corrompu de la paléo-science sapiens. Alors il engouffra quelques petits champignons gris. Envoya une droite à un rasta qui avait le malheur de traîner là et lui piqua son barreau de chaise. Une latte. Deux. Deux. Encore une deuxième. L’espace se distendait. Les ombres devenaient de plus en plus claires. La chair de plus en plus mauve. Non, mauve. Ou mauve, quelle importance. La chair de plus en plus mauve.

Putain d’acouphène.

Heureusement qu’il pouvait voir la musique. Ce petit nuage bleu. Ce petit nuage bleu. Ce petit nuage bleu.

Sans y prendre garde, sa main s’égara sur la table, ramenant vers sa bouche sèche une pleine poignée de cachets souriants, de buvards viciés.

…

Wah. On y voyait mieux en prenant de l’altitude. Mais il ne faudrait pas qu’on lui vole son corps. Déjà qu’il avait perdu ses yeux. Ah, non. Ils étaient là au-dessus de la scène. Clin d’œil. Clin d’œil. Clin d’œil.

Putain d’acouphène.

Il y avait de plus en plus de monde. Qui ondulait au gré de la musique. Changeait de couleur aussi. Hurra faisait des miracles. Normal, il était bleu. Dans son aura lapis-lazuli. Il irradiait sa lumière musicale. Et ces couleurs…cette chaleur…

…cette chaleur…

Eirikur s’était écroulé. Prostré. Les yeux vitreux, la bave aux lèvres desséchées. Sa conscience s’étiolant. Dangereusement.


…ces couleurs…cette chaleur…cette chaleur suave, molle, amicale qui lui descendait du bas du dos, courait le long de ses jambes en serpentant…


En fait, le mutant s’était chié dessus.

Putain d’acouphène

Les doucereuses senteurs poivrées de la propre décadence du mutant lui titillaient les naseaux. Les synapses devenus fous muaient les vapeurs méphitiques en exaltantes odeurs florales. Les lumières tournoyantes s’agrégèrent, dessinant un panorama qu’Eirikur avait pensé ne plus jamais revoir. Jetées çà et là, des gouttelettes de gentianes violettes qui poussaient à même la roche volcanique. Et là ! Ce bel épilobe croissant à l'abri du vent dans un rempli nervuré de la Terre mère. Au loin, la délicieuse toundra, ses buissons nains, ses bruyères, ses camarines noires, ses saules et ses bouleaux pygmées. Exquise Islande, terre dernière née, parfums célestes.

Le sage de la fin des temps s’avança, dans son jogging bleu roi. Impérialement dégingandé. Lichens songeurs et mousses vaporeuses bruissaient lentement sous ses pas. Deux paires d’yeux et demie se croisèrent.

Putain d’acouphène.

Dans la nappe cotonneuse, le mutant discerna ce visage. Beau. Lumineux. Eblouissant. Cette bouche suave, appel criant au baiser.
« Embrasse-le », hurla la voix intérieure. Trop tard. Une force immense le tirait en arrière. Le sage et sa Fender en bandoulière avaient disparu. La vision des bruyères s’étiolait, le ballet lancinant des spots criards repartait. Et le larsen moite qui lui vrillait les tripes. Lui rongeaient le foie. Les riffs qui le dardaient sous mes ongles. Les solos qui lui faisaient tomber les dents.

Putain d’acouphène.

Le ciel s’ouvrit sous ses pieds palmés. Une pièce de tissu cobalt monta. Saint Martin partageant son manteau. Le remercier fut impossible. Seuls vinrent des torrents glaireux, rances, sanglantes, expulsés par un estomac tourmenté. La relique d’étoffe était trempée. C’était mieux ainsi, elle serait préservée du vice.

Putain d’acouphène. Qui repartait. Différent. Trois yeux brûlants dans la nuit. Un nuage d’huile l’ondoyant. Les sapiens bleuissaient, faisaient place au roi. Dans sa majesté, il fendit l’air. Envolé. Béatifié.

Putain d’acouphène. Putain de cécité. Putain de perte de conscience.

Depuis quelques temps que la jeune femme se baladait dans la ville, elle s'était peu à peu familiarisée avec les lieux.
Et, c'est ainsi que, passant près de la salle polyvalente, elle fut soudain assourdie par la musique quelque peu fracassante qui s'échappait d'entre ces murs.
Sa curiosité attisée, elle prit le parti d'entrer.
Ce qu'elle vit alors la fit frémir.

Un joyeux vacarme régnait en maître au sein du Cabaret, une foule en délire, voire en transe, des guitares, des batteries, de la fumée, des odeurs diverses et variées, de l'alcool, sans doute de la drogue, des tatouages, des looks parfois effrayants, bref, une certaine anarchie, un capharnaüm, mais un bonheur palpable, qui n'étaient pas sans rappeler, bien qu'elle n'y assistât guère, certains évènements qui pouvaient se dérouler dans une ancienne vie, une vie où on pouvait dire que tout allait bien.

Désireuse d'en savoir un peu plus, Oriana questionna alors la première personne à sa portée (en hurlant, cela va de soi), qui se trouva être un jeune homme passablement éméché, et qui lui répondit (en hurlant) :


C'est l'No-Limit-Festival ma belle !
Tu vois l'gars en jogging bleu tout pourri là ? Ben lui c'est Torpedo, ici c'est un peu not' gourou, notre idole à tous.
C'est c'connard qu'est l'instigateur de c'putain d'projet, et franchement, c'est à la limite d'être l'idée du siècle !
Le principe ?
Ben c'est simple : artiste ou pas, tu bois un coup, tu chopes tes couilles, un putain d'micro et tu fous l'feu à c'te putain d'salle !!
Tiens, et pour t'souhaiter la bienvenue, commence par ça girl, ça va t'mettre dans l'ambiance !


Oriana prit avec plaisir le gros morceau de gâteau que lui tendait l'inconnu, gâteau qui avait l'air fameux. Elle mangea goulûment la part, cela faisait bien longtemps qu'elle avait oublié ce genre de petit plaisir. C'était tellement bon qu'elle en demanda un second morceau, puis, s'adressant à son inconnu :


C'est vraiment délicieux, c'est une spécialité du coin ?

Ouais, on peut dire ça comme ça, s'esclaffa-t-il.
Space cake ma belle !


Oriana se délecta, remercia l'homme, puis se fraya un chemin à travers les spectateurs en états d'ébriété et de saleté plutôt avancés.
Peu à peu, elle sentit une douce chaleur l'envahir, et les battements de son coeur prendre de la vitesse. Sa tête également commença à virevolter légèrement.

Investie par une euphorie qu'elle n'avait encore jamais éprouvée de sa vie, elle souriait niaisement et saluait tous les gens qu'elle croisait, dont les formes étaient de moins en moins nettes.

Puis elle fut gagnée par un sentiment d'excitation, qui allait crescendo dans son être. Doucement, puis de plus en plus explicitement, Oriana se mit à se balancer en cadence (enfin, question de point de vue) au son des riffs et percussions, avant de se mettre à sautiller comme un cabri désorienté.

Alors, commençant à ne plus vraiment contrôler ses actes, elle attrapa une bouteille de vodka qui passait par là, et en avala avidement plusieurs rasades pour se désaltérer.

Dix minutes plus tard, elle se hissait tant bien que mal sur la scène, et subtilisa le micro à qui le tenait.


WOUHOU !

Buna... euh, bona... rhaaa nan, BUONA sera a tutti !
Sono... *hoc*... sono Oriana.

*Rire de bécasse*

Bon ben voilà, en fait moi vous savez j'sais pas jouer d'un inscrument, et pis j'sais pas chanter non plus, alors j'crois qu'j'vais vous épragner ça hein ! *Hoc*

Mais bon, j'vous aime bien quand même, et pis comme j'connais beaucoup d'poèmes de l'autre, là, comment y s'appelle déjà t'sais ?
Euh, Boudaire. Nan. Bau... let, comme le champinon.
D'ailleurs, j'en ai vu pas mal des champis là, v'comptez faire une omelette ?

*Rire de bécasse*

Fin bref ouais, truc là, Bau-deu-laire ou quequ'chose comme ça.
C'est un poème qui parle de musique, comme ça ch'u quand même dans l'thème hein v'z'avez vu !

*Raclement de gorge, air concentré (mais abruti)*

La mUsique souvent me prend comme une MER !
Vers ma pâle étoile (ouais, comme dans mon prénom t'as remarqué ??)
Sous zz'un plafond de brume OU dans un vaste éther
Je mets zz'à la voile

La POItrine en avant et les pouMONS gonflés (oooh, coquine va !)
Comme de la toiile
J'escalade le dos des flots zz'amoncelés
Que la nuit me voile ;

Je sens viiibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre (ooh, le pauvre y faut l'aider !) ;
Le bon vent, la tempête et ses convulSIons

Sur l'immense gouffre (là par contre c'est comme mon cuore)
Me bercent. (Hihi, comme là ça bouge tout plein) D'autres fois, calme plat, graaaaaaaaand miroir
De mon désespoir !


Voilà.

C'est beau hein ?

*Rire de bécasse*