Les anciens disent que notre terre abritait plus de six milliards d’entre nous avant le crash. On dit aussi que le sable et la poussière sont ce qui reste de nos morts après leur décomposition. Le désert n’est pas une punition du ciel, ni même une punition de nos ancêtres, le désert n’est que la somme de nos erreurs passées, dont chaque gravier est la mémoire de l’un de nos pères.
Les tempêtes, les rigueurs et l’intransigeance de ce grand erg inoccupé sont autant de tentative de nos ancêtres pour nous communiquer l’évidence. Si un beau jour, vous découvrez une de nos anciennes cités perdues au fond de cette désolation, c’est la mort elle-même que vous trouverez. Les immenses grattes ciel en ruine montant à l’assaut du ciel et nourris par une rivière d’asphalte éventrée de toutes parts, sont, tout comme le vieillissement et la mort, là pour nous rappeler que l’être humain n’est qu’éphémère. Pour vous en rendre compte, il suffit de vous rendre a l’ancien QG de l’acide nucléik à trois pas de votre tente. Vous errerez plusieurs heures dans cette amalgame de tentes et de tôles, vous verrez alors venir à vous certains fantômes de vos ancêtre, ils divaguerons et marmonneront des paroles incompréhensibles mais, si vous avez l’oreille qu’il faut, vous pourrez clairement les entendre dire, « si j’avais su ».
Dim 31 Aoû - 18:06