Faiseur de pluie... option "vierges"

* Cette lune 114 avait encore été à moitié sèche, malgré les efforts répétés et accompagnés de Mehowq, la ville n’arrivait pas à organiser la production d’eau.
Il leur fallait encore et toujours plus de pluie. Toujours plus de nuages. Toujours plus… *

Ingrats …

* Le shaman regardait son tipi finit… enfin celui que ses concitoyens lui avait construit pendant qu’il passait son temps entre la météorologie et les surveillances constantes des groupes armés annoncés de toutes parts *

Ingrats …

* Sa tente, qui avait commencé par être ronde, était devenu, par on-ne-sait-quel miracle d’urbanisme nukéen, une sorte d’étagère géante… peut être une casquette géante…Enfin ça n’avait plus rien avoir avec les consignes données.
En plus c’était dur comme du béton… pas moyen de faire passer ça pour une tente tribale de nomade… Les Esprits allaient se foutre de sa gueule, et ses grands ancêtres se pisser dessus. *

Ingrats…

* secouant la tête *
Tous des ingrats… et des incapables…


* Même si Fawkes parlait tout le temps, même si il le baratinait avec ces états d’âmes, même si il avait voulu faire grève plusieurs fois alors que le shaman refusait d’organiser leur voyage vers Ironwood… au moins il suivait les plans, lui… *

Ingrat…


* Mehowq regardait son abri, proche de l’abri-bus, ouvert à tous les vents. Il prit les toiles qui trainaient et qui n’avaient pas été utilisées et se mit en tête de faire de cette « cabane » une habitation acceptable, au moins jusqu'à ce qu’il retrouve de la main d’œuvre qualifiée pour tout péter *


…


* En fin de lune, alors que Mehowq sent les seuils des entre-mondes converger encore une fois, il entend dans la radio les habitants qui réclament de l’eau.
Turbonegro qui réclame plus de résultats, qui propose encore une vierge, comme si les Esprits allaient en tenir compte plus qu’autre chose et changer le soleil en neige…
Sarko, qui a soif…
Les chiasseux nécrophages qui ont mal au cul…
Hedwigg qui veut toujours plus d’eau pour ses « cosmétiques »…

Alors que Mehowq fait repartir un nouveau feu sur le toit de son, finalement pratique, hoga nouvel génération. *

Ingrats…

* Le feu lancé, la défense est assurée par un groupe Hopi qui vient de vivre le retour de Nashivta pour épauler Anya en l’absence du Shaman. Il va falloir penser à trouver cette satanée vierge…
Mehowq a ouvert les candidatures, démarché presque toute les candidates… mais l’intérêt de la communauté ne semble pas entrer dans ceux de ces dames. *

Ingrates…


* Il repart à la recherche de cette source imposée de puissance mystique *

…

* En chemin il croise Gabe *

Alors vieux fossile ?! C'est qui la prochaine ?

La prochaine quoi ?

Pucelle dépucelée ?!

Mfffffff … J’ai dépucelé personne ces temps ci…

Tu commences à te faire vieux j'ai l'impression, du coup.

Moi aussi j'ai l'impression...

Tu ferais mieux de te trouver une régulière. A mon avis elles n’ont pas envie d'un vieux lubrique
Va falloir te réincarner, vieux

pfff... pas la peine...

Botox ?

Non, drogues, plumes et chants guerriers !!


* rires narquois *
Tu vas rester vieux ^_^


Et toi tu vas rester con ... chacun son boulet


Moi au moins je baise ! … Enfin… un peu…

Sauf qu'un jour... du coup... tu seras les deux.

Et toi tu seras mort, mais je continuerais à baiser

Pas sûr... même vieux j'ai quand même plus de succès que toi.
Ce n'est qu'une question de sécheresse.


* Sur ces bonnes paroles, Mehowq s’en va, laissant Gabe errer vers la salle CSA *




…


* Un tour infructueux dans la cité et l’imminence du changement de lune ramènent Mehowq sous son ho-ga-rage, pour une séance de ‘sauvage’ de meubles… Quelques danses et chants à l’attention des Djinns qui se découpent à l’horizon du monde réel, à ceux qui sauront trouver les divinités de tout bord et ramener les bonnes. *

* Il réfléchit… Il faut déjà appeler une vierge. Sinon il va en entendre parler pour les siècles à venir.
Il commence à chanter, au hasard, la première jolie chanson qui lui vient à l’esprit. Il sautille autour du feu en balançant les bras et en changeant de pied, comme se doit de le faire un natif de ce qui fut l’Amérique… parait il.
*

On n'a pas trop de temps pour faire l'amour à l'envers ... il y a trop de vents contraires ...
On n’a pas trop de nuits pou…

* Il voit passer Jennyfer et Samantha en contre-bas *
Bon ! les filles !!

Vous connaissez la situation de la communauté. Nous souffrons d’un grave manque d’eau et nous ne passerons pas l’été si chacune n’y met pas du sien.
Turbonegro m’a mandaté pour trouver une solution là où l’esprit des hommes ne sait plus en trouver.
La communauté a besoin de vous !
Il est dans l’intérêt de toute la ville que vous m’aidiez lubri… euh… judi-cieusement dans mes rituels d’invocation.

Je sens que vous avez… euh…

* finit de descendre du toit en regardant cet aphorisme humanoïde devant lui *

Enfin… vous êtes… euh…

* s’arrête le regard perplexe sur Jennyfer et Samantha, qui le regardent avec leurs sourires de dauphins et leurs regards de poissons rouges *

Enfin… oui … forcément… vous l’êtes…

* leur rend leur sourire de playmate et se reprend *

Non ! mais en fait… je ne vais pas plus vous déranger … je sens que vous avez plein de choses à faire.

* les filles se regardent niaisement et rigolent, puis repartent en expliquant *
Ha ça !! on a plein de choses… mais alors plein plein plein. Hein, Sam ?

Ha ça oui... parce que d’abord on nous a dit : « les filles ! … », comme si on était vraiment plusieurs…

Ha ha ha !!

Ouais « les filles !! il faut que vous rejoigniez untel ! »… mais nous, on le connaît pas ce type…

Bah ça non, on le connait pas…

Alors comment on fait pour aller travailler… parce que sinon ça crie… et c’est nous qu’on crie dessus…

* en s’éloignant sans plus faire attention à Mehowq*
Mais si Jenny… tu sais… c’est le type là !... tu sais celui avec le truc !... Là, qu’est grand et tout …

Celui de la cabane ?... Non parce que celui la il me fait peur… moi je vais pas travailler avec lui. Parce que t’imagines .. ? il nous drague… et après on lui plait plus et…
Ha bah non, ça ça s’peut pas..

* au loin *
Ha ha ha !!


…

* Il sait qu’il faut mieux choisir son chant… Les Esprits sont susceptibles, surtout quand on leur demande de changer directement le cours des saisons auprès de Kachina

Il faut une vierge… mais même en ce monde sans repère, il subsiste des résidus de cultures de bunker, les restes des archaïsmes qui ont conduit l’ancien monde à la ruine
Il lui vient donc naturellement l’inspiration d’un souvenir chantant *

Promiscuous giiiirl !
whatever you aaaaare...
I'm ooooooll aloooone
and it's you that I waaaant...

Promiscuous boooooy !
you already knoooooow
that I'm not yooooours...
What you're waiting foooooor ?..

Promiscuous giiiiiiiiiirl you tiiiiiiiiiising me !
You know what I waaaaaant, and I got what you niiiiiiidd !!

* Il voit passer Nora en contre-bas *
Bon !

Tu connais la situation de la communauté. Nous souffrons d’un grave manque d’eau et nous ne passerons pas l’été si chacune n’y met pas du sien.
Turbonegro m’a mandaté pour trouver une solution là où l’esprit des hommes ne sait plus en trouver.
La communauté a besoin de toi ! Enfin… de nous.
Il est dans l’intérêt de toute la ville que tu m’aides férocement dans mes rituels d’invocation.

* en la rejoignant sur le chemin *

Je sens que tu as les qualités requises par notre Chef, Turbonegro.
Tu dois t’investir... euh physiquement… dans l’avenir du monde civilisé !
Le sais-tu ?
Le ressens-tu ?

* regard amusé et félin de Nora *

- Je dirais que c'est une manière habile de me demander si tu veux qu'on fasse l'amour. Pas besoin d'y aller par quatre chemin avec moi mister

* Agrippe le bel étalon par le T-shirt et l'embarque dans un endroit tranquille dans les haut fourrés près des champs pour s'adonner à des ébats sexuels intenses*

Waaayyyyiii !! * entre deux baisers fougueux de Nora et en regardant ses plumes voler *

Euh … mais … HO !!

* Essaye, sans succès, de retenir Nora suffisamment longtemps pour rejoindre le hoga *
Et mes rituels ?!...

- MWaaaah… ho oui !! Oublies tous tes rituels !! … han !!




…

* Assis devant son feu, sur le toit de son abri, face à l’étendue de la plaine, il voit la nuit tomber et les portes oniriques s’ouvrir à travers ce qu’il reste de ce monde.
Nora l’a laissé, sec comme l’étaient les figues, se réveiller dans un buisson, sans avoir pu rien ordonner aux Esprits… en tout cas, rien ordonné à Nora qu’elle n’avait pas déjà commencé.

Résolu à devoir continuer seul son combat contre l’été, il cherche une mélodie qui pourrait même réussir à faire larmoyer les Coyotes, une mélodie qui fasse stopper son vol au Grand Corbeau, Lui-même… *

* Il ferme les yeux, il a trouvé… d’un vieux souvenir, d’un lointain voyage, d’une époque presque oubliée, d’une langue qu’il ne comprend pas…*

* sifflote un air triste comme un western. Il sourit. *

Chiiiiiyyynndeeeeyyyttaaaa…
Aaaasssaniiiii …
Tomoraayyynouuu … youkiiigakourouuuuu
Agorayyiiinounouuu …
Tooohobohéééé…
Getanooo … hotokishiiiiiiiiimouuuuuuuuu


Ihounana omosaaaAAAA !!
Mitsoumétééé harouuukouuuuu
Yaaaaahamiii odakishiiiméééérouuuuu
Yanoménoooo kaaatsashitotsuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu


Hidotshinooo mishihooooo
yokou hoooodmaaaaaaaa
namidabaaaaa toooniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
tsutémaaaaa shiiihiiyyyiiitaaaaaaaa

...

Houdamiiiinooo mishihooooo
yokou hoooodmaaaaaaaa
Cocoroaaaaa toooniiiiii
tsutémaaaaa Shiiihiiyyyiiiiiiiii...taaaaaaaaaaaaaaaa


* Masentina, retenue par ce chant dans une langue qu’elle reconnait, regarde le vieil indien d’en bas, du haut de ses 20 ans.
Mehowq, ouvrant les yeux, la regarde et, déjà dans un état de plénitude avancé, sait que les Esprits ont répondu à l’appel qu’il ne lançait plus.
Il se lève et donne des coups de pied dans des rouleaux de toiles qui tombent du toit et se déroulent en paravent de chaque coté de l’abri-bus. Il descend rejoindre Masentina qui n’a toujours rien dit, le regard espiègle et étonné.
Les rituels de sudation vont pouvoir commencer. *

…


* Au matin, Mehowq est réveillé par une présence armée et féminine entre le soleil et les murs en toile. L’ombre d’Anya vient annoncer un véhicule en approche et plusieurs groupes qui sont apparus au petit matin.
Le vieil homme se lève en cherchant Masentina. Il la trouve sur le bord du toit, assise, tremblante, contemplant la plaine et le soleil levant. *

Hao.

* Elle ne répond pas *

* Il vient s’asseoir a coté d’elle en jetant un coup d’œil au sommet de la vigie pour voir qui est de garde *

C’était pas fini .. ?

Euh… de quoi .. ?

La chanson… l’histoire n’était pas fini ?

Hoooo … ça je ne sais pas…
Je ne sais pas de quoi ça parle.
Tu sais, je n’ai pas 20 ans moi… Des tas de souvenirs se bousculent, et les radiations ont tout mélangé.

* le Shaman va pour poser une question puis s’arrête sur le regard perdu de Masentina sur le lointain *

Ne t’inquiètes pas… les mots vont revenir…
Comme les nuages, qui sont encore un peu plus présents ce matin, tes rêves te ramèneront les réponses de cette nuit, peu à peu…
Tu as voyagé au delà des mondes matériels. N’ais jamais peur de ce que tu y as rencontré.
Ca existe toujours et partout. La seule différence, c’est que maintenant tu le sais… enfin si tu sais te souvenir.

[i]* il lui sourit et elle regarde le soleil s’avancer au dessus des collines jusqu’aux murs de la cité, la tête sur sa vieille épaule. [i]