Séance d'habillage.

Décédé(e) Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 15/10/2007

[HRP : Le début de l'histoire, ici]

(Tama)

*Tama fouillait dans le tas de "vêtements" indiqués par Strime*

doit bien y avoir un truc mettable là dedans...

*sortant un grand morceau de tissu foncé*

tu crois qu'on peut faire quelque chose de ça? J'suis pas couturière mais bon, ça devrait être fesable. Very Happy

On va commencer par enlever tes vêtements mouillés... *soulevant le bas de son tee-shirt puis mimant les gestes à faire ensuite*

enlever ça, tu peux? tu veux que je t'aide?

*Tama laissa ses bras tomber le long de son corps, soupirant*

je sens que ça va pas être simple.je t'en prie, montre moi que t'as compris?

*La jeune femme resentait un étrange mélange de crainte et d'attachement pour l'être qui se tenait devant elle. Attardant son regard sur ses grandes mains, elle se dit qu'une claque la mettrait K.O pour un bon moment*

(La Chose)

Lorsque le bossu vit que la jeune femme touchait ses lambeaux de vêtements, il resta ahuri. Elle paraîssait gentille dans toute cette douceur presque maternelle. Sa délicieuse bouche s'agitait souvent, laissant sortir des sons vagues et déformés pour les oreilles de son interlocuteur. De nouveau, elle tenta de lui enlever ses haillons, d'une façon plus prononcée cette fois-ci. Le géant se recula vivement, fixant affectueusement tama, un étrange sourire aux lèvres. Le pauvre homme devait y voir une avance.
Et dans un mouvement brusque, tous ses muscles se contractèrent impétueusement, craquant les misérables habits qui le recouvraient. De ses bras vigoureux il en arracha sauvagement les restes, découvrant désormais tout son torse nu. Toute sa diformité éclata crument, sans pudeur. Le tableau était saisissant : un amas curieux de muscles se dandinait sur l'ensemble de ce grand corps mariant étrangement puissance et laideur. Des poils roux garnissaient une épaisse peau blafarde et largement défoncée, comme si on l'avait trop tendue sur ce squelette de bête affreuse. L'énorme bosse se montrait intégralement, exhibant des labyrinthes de veinules, transpirant salement et semblant si bien remuer, qu'on doutait qu'un autre corps ne se cachât dessous.
Cette aberration d'homme, cette chose ratée trépignait désormais, croyant voir dans les yeux apeurés de tama un regard admiratif de femme gourmande. Et dans cette croyance naïve de bambin, il se regarda à son tour, enflammé, voyant dans toutes ces courbes disgrâcieuses une beauté évidente d'Apollon. Exalté, il essaya de se tenir plus droit, ouvrant grand ses bras pour s'écrier tout souriant :

MOI !

Il vit alors tama reculer, le visage dégoûté, ne pouvant se détacher de cette répugnance immonde et intolérable. Toute sa fougue, encore brûlante, trébucha lamentablement sous ce simple fait. Et de son regard triste, il se contempla à nouveau, redécouvrant amèrement toute cette abomination charnue, toute cette odieuse atrocité de monstre. Alors, de sa voix rocailleuse il murmura :

MOI...

Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 03/10/2007

*Tama avait reculé et s'était collée dos au mur le plus proche, fixant ce corps qui se dressait devant elle.
Son sourire s'était évanoui, ses muslces, raidis par la peur ressentie en voyant La Chose s'agitait brusquement, semblaient ne plus vouloir répondre.

Lorsque le deuxième "moi" se fit entendre doucement, elle réussit à sortir de sa torpeur, ses muscles se détendirent et elle se laissa glisser le long du mur, jusqu'au sol.*

Je crois qu'il vaut mieux que je demande à Strime de t'aider à t'habiller. On ne sera pas trop de deux. *cherchant ce dernier du regard dans le groupe qui suivaient la scène de loin* Et ça évitera que je me retrouve broyée entre tes deux mains un jour...

Fawkes qui n'était pas resté très loin, s'approcha doucement en souriant à "la Chose" et à Tama. Décidément, il faudrait lui trouver un nom décent.

- Besoin d'aide, Tama ? Je suis étonné de vous voir ici, il me semblait que l'infirmière s'occupait des femmes, tandis que l'infirmier devait s'occuper des hommes. Et, notre ami présent semble doté des caractères masculins, non ?

Ramassant les haillons, Fawkes s'approcha du nouvel arrivant, se placant entre Tama et lui.

- Cela ne t'ennuie pas, mon ami, que je m'occupe de toi ? Je crois qu'un baquet d'eau chaude te fera le plus grand bien.

Il posa doucement une main sur l'épaule noueuse pour guider doucement l'aspirant à la propreté vers l'autre pièce.

- Pendant que tu te frotteras, nous discuterons tous les deux, et je ferais une chemise propre.

Il jeta un coup d'oeil en arrière pour voir si Tama en profitait pour s'eclipser discrètement.

Strime laissa Fawkes s'occuper de la Chose pour tendre une main vers Tama.

Reste pas là, va.

L'aidant à se relever, il garda sa main peut-être un peu top longtemps dans la sienne.

Fawkes, si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à demander.

Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 03/10/2007

*Tama regarda s'éloigner Fawkes et La Chose. Elle se sentit un peu lâche d'abandonner cet être par peur alors qu'il ne lui avait rien fait.*

Oui, merci Fawkes. Je..n'hesites pas s'il y a un soucis.

*re-serrant la main de Strime*
J'ai besoin de me changer les idées un peu. Tu m'accompagnes?

L'homme lui adressa un sourire rassurant.

Bien sûr, nous devions faire un tour de la communauté un jour, autant faire ça maintenant, même s'il n'y aura pas à questionner les inactifs du plan de production.

Il regarde un instant La Chose.

En fait c'est peut-être mieux qu'un homme s'en charge, il comprendra peut-être mieux, sans penser, hum, à autre chose.

Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 03/10/2007

HRP : Strime t'a loupé mon MP sur le forum Smile

hrp : ah ouais, flute ^^

Décédé(e) Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 15/10/2007

Le bossu se regardait toujours, faisant la moue d'un enfant boudeur. Il n'avait même pas vu Strime qui venait de le séparer de tama. Il semblait captivé par ses formes grossières, pourtant habitué à les voir mais ne comprenant jamais la réaction qu'elles provoquaient. Lorsqu'il fut lassé de cette observation, il releva la tête et découvrit Fawkes.

Vaguement l'image de l'homme chapeauté et d'une gourde d'eau lui revenait. Puis le chapeau l'amusa. Il se baissa d'abord pour mieux voir le visage de son propriétaire, tira légèrement dessus. Finalement il l'enleva totalement, le portant à son visage, le sentant, le touchant comme un autiste qui découvre un nouvel élément dans son univers.
Fawkes profita de ce moment pour préparer un baquet qui se trouvait dans la nouvelle pièce. Une fois l'eau versée, il l'attira doucement vers le baquet, semblant parler et mimer l'action que le géant se devait de faire.

Ce dernier ne parut pas comprendre, jouant toujours avec le chapeau, imbécile. Il sentit alors Fawkes qui touchait son semblant de pantalon pour mieux lui expliquer la démarche à suivre. Le bossu le regarda d'un air qui se voulait intelligent, croyant découvrir le troc. Il craqua alors les dernières charpies de vêtement qui cachaient encore son corps ingrat puis les tendit à Fawkes.

Sans se départir de son calme, Fawkes laissa son galure à "Beau", et lui montra les ablutions qu'il attendait que "Beau" fasse.

Le géant sembla finir par comprendre et s'attela à la tâche avec moulte effusions d'eau savonneuse.

Fawkes s'installa, hors de portée des éclaboussures, pour adapter une chemise sans propriétaire aux dimensions requises.

- Alors mon ami, tu étais dans le désert depuis longtemps ?

Décédé(e) Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 15/10/2007

Le bossu avait finalement réussi à entrer dans le modeste baquet, non sans quelques craquements sonores. Fawkes, qui travaillait sur son futur habit, s'était assis à ses côtés et l'interrogeait tranquillement sur son passé.

Mais son voisin paraissait ne pas y prêter grande attention. Il s'amusait gaillardement, remuait terriblement son énorme corps dans ce si petit espace qu'on s'étonnait franchement de ne pas le voir éclater sous la pression d'une telle masse. Le géant semblait fortement étonné de voir l'eau ainsi prisonnière, ne s'écoulant pas comme ailleurs, à galvauder librement dans les rivières ou les marais. Il l'empoignait comme un rustre, cherchant à la conserver dans ses vilaines mains, s'écriant de sa forte voix :

EAU ! EAU !

Puis lorsqu'il comprit que l'élément était insaisissable, il commença à s'exciter de plus en plus, s'envoyant de gros jets d'eau à la figure, trépignant comme un marmot insatisfait. De ses bras puissants il fendait violemment le bain, projetant des éclaboussures tout autour de lui, inondant complètement le chapeau de Fawkes maladroitement posé sur sa tête.
La tension montait clairement. Les bruits aquatiques se teintèrent bientôt d'un ignoble rire nerveux, saccadé et guttural, laissant deviner un esprit prématuré et redoutable de psychotique. De multiples rictus parcourait atrocement son douloureux visage. C'était toute une réaction épidermique qui le secouait sans pitié, qui le trimbalait nerveusement sur chaque recoin de son corps. L'eau le rendait fou.
Le baquet craquait de plus en plus sous les coups répétés du bossu, incontrôlable, épileptique. Bientôt il poussa des cris épouvantables :

EAU !! EAU !!

Les hurlements devenaient insupportables. Finalement, dans un fracas assourdissant, le baquet explosa, libérant toute la masse de liquide et laissant l'ignoble chose à terre. Il se remit promptement à quatre pattes, regardant affolé, l'eau qui s'enfuyait vers la porte extérieure. Il se décida alors à la poursuivre, tractant son tas informe d'organes au moyen de ses longues jambes et de ses bras trapus. Et tout dans sa démarche exposait un véritable animal, une bête humaine, farouche et sauvage, qui agit sans penser, qui vit sans songer.

Dehors dans une allée de la ville, on vit ainsi une scène immonde : quelque chose de grand et de bruyant s'exaltait monstrueusement, nue et lamentable, aux yeux de tous, courrant partout, revenant et repartant sans cesse.
Et sur le seuil de la porte, le chapeau de Fawkes gisait, exsudant d'eau comme une viande saignante après un crime.

Décédé(e) Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 14/10/2007

Le vacarme fait par la chose ne passa pas inaperçu. Qu'est ce que c'était que ce bordel. Une bagarre? Un accident? Enfin un peu d'animation même si ça pouvait être dangereux. Lloku se dirigea alors vers l'endroit d'où venait tout ce chahut.

Il apperçu alors la chose dans son délire, tourner frénétiquement dans tous les sens, en gueulant un truc incompréhensible. Il fallait la calmer, si un gosse ou une nana se trouvait sur sa route....

Lloku commença par essayer de s'y prendre comme s'il avait un gamin en face de lui. Peut être que le gronder suffirait, peut être qu'il n'était pas assez développé pour comprendre. Tout en se préparant à une éventuelle charge, il cria donc à la bête.

Eh toi, le fou furieux, t'es en train de tout casser, et tout ce que tu casses c'est avec MES matériaux qu'on le fait. Alors tu t'arrêtes ou tu je vais me facher, t'aimerais pas que les gens soient fachés, et par TA faute à toi!?!

Puis il attendit sa réaction, peut être que la chose ne le remarquerait même pas. Mais il fallait être prêt à le recevoir s'il devenait méchant, car Lloku savait se battre, mais la chose semblait forte, même très forte.

Décédé(e) Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 15/10/2007

[HRP: Désolé du retard, mais j'ai horreur de ne pas finir ce que j'ai commencé, et encore plus de laisser en plan un RP santa

]

Malgré les injonctions de Lloku, le malheureux n'arrêta pas sa frénésie. Il accentua même ses efforts de fou, hurlant de sa grosse voix rauque des syllabes horribles tout en gesticulant comme un demeuré. Puis le spectacle idiot se calma gentiment, lorsque l'acteur bosselé constata que ses efforts l'avaient quasiment séché. Il se tâta alors le corps, stupéfait, puis regarda Lloku et les autres spectateurs du coin de l'oeil, d'un regard tristement méchant.

Il s'en alla alors à grands pas, emmenant avec lui toute sa carcasse anormale et nue, en poussant de long cris de désespoir.